Le Langage
Cours : Le Langage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bilounette • 12 Décembre 2012 • Cours • 381 Mots (2 Pages) • 668 Vues
- le langage ne fait que souligner nos différences culturelles, sociales ou individuelles et même les accentue ( c’est par l’emploi du « je » que l’enfant se constitue comme sujet distinct des autres, en indiquant les choses par le doigt puis pat les mots, on les met définitivement à distance. Penser le monde, c’est se poser comme sujet face à un objet, c’est confirmer la distance pour ensuite tenter de l’abolir en vain, il y a une différence entre voir le monde avec l’intellect et le voir ou vivre tout court. C’est ce que nous avons vu dans le cours sur l’art, où l’artiste revient aux choses même, à un rapport innocent et charnel avec le monde.
- et il ne peut abolir ce qui nous sépare : je suis moi et tu es toi. Certes nous communiquons par les mots et ceux-ci ayant des significations communes, nous avons le sentiment de nous rencontrer, de nous comprendre. Mais les expériences auxquelles correspondent ces mots, quelles sont-elles? Peut-on vraiment se mettre à la place de l’autre, mettons-nous la même chose derrière les mêmes mots ? « L’homme est l’être qui ne peut pas sortir de soi, qui ne connaît les autres qu’en soi, et en disant le contraire ment » disait Proust dans La Fugitive. On peut ici penser à l’impossible fusion dans le désir, avec le mythe de l’Androgyne de Platon ou à ses mots de Flaubert « Nous sommes tous dans un désert. Personne ne comprend personne. » repris par Maupassant dans une nouvelle sur un homme qui a pris conscience de cette solitude radicale et dont il se demande s’il est sage ou fou : « Aux heures mêmes où il semblait que, dans un accord mystérieux des êtres, dans un complet emmêlement des désirs et de toutes les aspirations, on était descendu jusqu’au profond de son âme, un mot, un seul mot, parfois, nous révélait notre erreur, nous montrait, comme un éclair dans la nuit, le trou noir entre nous. Et pourtant, ce qu’il y a encore de meilleur au monde, c’est de passer un soir auprès d’une femme qu’on aime, sans parler, heureux presque complètement par la seule sensation de sa présence. Ne demandons pas plus, car jamais deux êtres ne se mêlent. »
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