La philosophie doit-elle être une praxis?

En tant qu'être humain, nous sommes naturellement portés à nous confronter à des questions fondamontales, ce qui nous amène à se positionner sur le sujet suivant : «La philosophie doit-elle être une praxis?». Cette interrogation s'avère être philosophique puisqu'elle recherche une justification qui sera une réponse de type ouverte. Les termes à définir sont donc «philosophie» et «praxis». Enfn, je répondrai de façon négative par rapport à ce sujet.

En premier lieu, le terme «philosophie» signifie «pensée seconde» si l'on se fie au texte Philosophie philosophique de Julien Freund. «Praxis» se définit par «une action en vue d'un résultat». Maintenant que les mots sont mieux expliqués cela nous mène sur la piste suivante : «Devrait-on considérer la philosophie comme un acte pragmatique?». En effet, la philosophie n'est pas une action en tant que telle puisqu'elle représente le fait de «penser par soi-même». Par exemple, elle nous permet d'exercer un jugement de valeur qui peut être discutable en faisant appel à notre sensibilité et notre raisonnement tout en restant plus ou moins objectif tel que vu dans le cours de Monsieur François Parent. De plus, Marx suppose même que, «[...] si la philosophie devient une pratique elle disparait, elle se supprime: elle n'est plus philosophie.» car «La philosophie ne se réalise jamais au sens d'un accomplissement dans des actes déterminés.», tirés du texte de Freund. Voilà donc pourquoi la philosophie ne peut être une pratique.

Par contre, la philosophie peut influencer nos actes e notre comportement. Effectivement, le fait de penser avant d'agir ou même de se fier à une certaine philosophie de vie comme, par exemple, le Feng Shui qui prône un style de vie en harmonie avec la nature. Cela permet donc d'avoir une vue d'ensemble sur une situation et de considérer plusieurs options avec une ouverture d'esprit. Julien Freund affirme : « En tant que pensée seconde, elle n'est cependant pas secondaire, adventice, car la prise de conscience des implications, des conséquences, du sens ou de l'absurdité de nos actes renforce l'efficacité de nos gestes par la discipline de la pensée.» Si l'on reprend l'exemple du Feng Shui, une personne qui en est adepte va concevoir son mode de vie en fonction de ses convictions. La Cité interdite et la Grande Muraille de Chine ont été conçues en suivant les principes de cette philosophie et c'est pourquoi on peut dire que la philosophie a un impact sur nos actes.

En somme, on peut conclure que la philosophie n'est pas un accomplisement, mais plutôt une pensée seconde donc elle ne peut être considérée comme une praxis. Elle reste tout de même une motivation afin de mener à bien une action. Or, dans ce cas, faut-il toujours être stimulé par la pensée seconde pour accomplir des projets grandioses?

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