La fessée afin d'éduquer : un enjeu suscitant la réaction!
Dissertation : La fessée afin d'éduquer : un enjeu suscitant la réaction!. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jturbide • 29 Septembre 2022 • Dissertation • 1 323 Mots (6 Pages) • 233 Vues
LA FESSÉE AFIN D’ÉDUQUER : UN ENJEU SUSCITANT LA RÉACTION!
Au cours de notre vie, on réalise bien souvent beaucoup trop tard que notre entourage est ce qu’il y a de plus cher. Cet entourage touche nos connaissances, partenaires de travail, amis, mais surtout notre famille. Rien ne nous devrait être plus chère que celle-ci. C’est majoritairement avec eux que l’on se développe et grandit en tant qu’être humain. Toutefois, il est important d’inculquer un certain ordre dans le nid familial et du même coup, de la discipline. Plusieurs opinions divergent par rapport à l’utilisation de cette dernière face aux enfants désobéissants. Le tout m’amène à me poser la question : pour ou contre la fessée? Pour ma part, la fessée doit être vue comme négative. Le sujet sera abordé avec une approche du problème traité suivie d’une analyse du débat à la lumière de l’utilitarisme et de l’éthique des droits ainsi qu’une prise de position de ma part vis-à-vis le sujet.
Tout d’abord, qu’est-ce que la fessée? Selon le dictionnaire Larousse[1], il s’agit d’une série de coups sur les fesses. Est-il toujours d’actualité d’utiliser la fessée afin d’éduquer nos enfants? Le tout est très controversé. Conséquemment, normes et valeurs entrent en jeu afin de déterminer la pertinence de la fessée dans notre société. Pour ce qui est des normes; le fait d’assurer le bien-être des enfants, de traiter ceux-ci avec amour et affection ainsi que le respect des consignes sont trois éléments bien importants. Dans la même lignée, la famille, la bienveillance, le respect de l’ordre établi, la paix d’esprit ainsi que la discipline représentent des valeurs influençant sa place dans la sphère de la vie morale des relations interpersonnelles.
De prime abord, on pourrait penser que d'un point de vue utilitariste, la fessée serait mal perçue puisque dans cette éthique découlant de l’hédonisme, le mal représente la douleur tandis que le bien représente le plaisir. Certains diront qu'infliger la fessée est d'infliger la douleur à l'enfant, ainsi le mal. Toutefois, la complexité de la situation se trouve dans le fait que cette pratique est axée majoritairement sur la maximisation des plaisirs visant le plus grand nombre de personnes. La valeur du bien-être collectif est d’une importance capitale. Dans ce cas, lorsque l'enfant agit de manière désordonnée, abusive, dangereuse et surtout dérangeante pour son entourage, la fessée, en tant que moyen de dernier recours, indique à l'enfant qu'il a franchi la limite raisonnable et qu'il doit se calmer. La plupart du temps, le tout saisit l'enfant et l'aide à reprendre ses moyens, assurant la paix des individus le côtoyant. À la fin, en tenant compte de la gravité des gestes, la somme de la satisfaction de la famille est plus importante que celle de l’enfant. Bref, dans la mesure où l’enfant se ressaisit et se comporte mieux après la fessée, cette dernière sera jugée pertinente.
Du point de vue de l'éthique des droits, la fessée serait majoritairement vue comme négative. En effet, cette pratique met de l'avant les droits fondamentaux des êtres humains, c'est-à-dire, des droits inviolables, inhérents à la personne humaine. Dans ce cas-ci, la fessée sur les enfants peut être considérée comme une violation du droit à la sécurité de l'enfant, un droit représenté comme « négatif » (droit fondamental). Effectivement, infliger des châtiments physiques peut, plus souvent qu'à son tour, dégénérer et devenir en quelque sorte dangereux pour l'enfant. De plus, le tout amène une crainte à ce dernier qui a maintenant peur de se faire brutaliser par ses parents. Puisque la fessée est immesurable, le tout est assez dangereux d'en faire une normalité et de l'accepter en société. Cela laisserait grandement place à l'excès et atteindrait le droit à la sécurité de l'enfant. Il est important de noter que l’éthique des droits prime aussi la liberté de chacun jusqu'à la limite raisonnable où cette liberté ne brime pas les droits d'autrui. Dans ce cas-ci, il est légitime de dire que la fessée viole les droits de l'enfant.
Pour ma part, la fessée devrait être interdite pour la simple et bonne raison qu’il s’agit d’un châtiment physique envers l’enfant se rapprochant de l’agression qui elle, est strictement interdite selon la loi. En effet, la Charte canadienne des droits et libertés et la Charte québécoise des droits et libertés de la personne considèrent toutes les deux le droit à la sécurité ainsi que le droit de protection des enfants comme des droits fondamentaux[2]. Dans la même lignée que l’éthique des droits, il est impératif que les parents, étant responsables de leurs enfants, les protègent et s’absentent de toutes maltraitances physiques envers eux, incluant la fessée. L’agression que représente la fessée peut intégrer un climat de violence dans la famille nuisant à sa paix d’esprit. Bref, il faut plutôt miser du côté de la bienveillance envers les enfants.
...