La Liberté, Les enjeux de la notion
Dissertation : La Liberté, Les enjeux de la notion. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Etoileserieuse • 15 Mai 2013 • Dissertation • 679 Mots (3 Pages) • 889 Vues
Les enjeux de la notion – une première définition
La liberté désigne habituellement l’état de ce qui n’est pas soumis à une contrainte. Agir librement, c’est agir sans contrainte. Il n’y a que les êtres vivants qui peuvent être libres dans la mesure où ce sont les seuls qui sont susceptibles d’agir spontanément, autrement dit sans y être déterminé par quelque chose d’extérieur, par une autorité humaine ou par des causes physiques. Au sein même des êtres vivants, une distinction s’impose. En effet, la « liberté » des animaux est très imparfaite car ils ne font que suivrent leurs tendances naturelles ou leurs désirs. Certes, ils agissent en fonction de « raisons » qui leurs sont « intérieures » ou immanentes mais ils n’en demeurent pas moins soumis aux lois de la nature. L’animal n’a pas le pouvoir de choisir de suivre ou de ne pas suivre ses instincts ; c’est pourquoi on dit souvent qu’il agit par instinct. Pour être véritablement libre, il faut disposer d’une volonté qui nous permet d’effectuer des choix, de prendre des décisions en renonçant parfois s’il le faut à nos tendances naturelles. Plus généralement, l’action libre peut être considérée comme étant celle qui suit un processus qui implique notamment la réflexion et la délibération. Deux précisions sont ici nécessaires. Premièrement, la liberté peut être mise en œuvre sans que s'ensuivent des effets dans le monde ; en effet, des circonstances extérieures peuvent nous empêcher d’accomplir des actions que nous avions pourtant décidé volontairement d’accomplir. Deuxièmement, dire que les hommes disposent d’une volonté, ce n’est pas encore dire qu’ils mettent en œuvre celles-ci : en effet, ce sont bien souvent les passions et les désirs qui gouvernent les hommes. Pour conclure, remarquons ceci que nous expérimentons et connaissons notre liberté par sentiment. Nous avons un sentiment de notre liberté. Mais pouvons-nous être sûr que ce sentiment renvoie bien à une réalité ? Ne se pourrait-il pas qu’il ne soit qu’une illusion ?
Liberté politique et liberté individuelle
« La liberté individuelle, je le répète, voilà la véritable liberté moderne. La liberté politique en est la garantie ; la liberté politique est par conséquent indispensable. Mais demander aux peuples de nos jours de sacrifier comme ceux d’autrefois leur liberté individuelle à la liberté politique, c’est le plus sûr moyen de les détacher de l’une, et quand on y serait parvenu, on ne tarderait pas à leur ravir l’autre » Rousseau, Du contrat social.
Chez les Grecs, la liberté (eleutheria) désigne avant tout ce que l’on appelle aujourd’hui liberté politique. C’est la liberté du citoyen en tant qu’il participe à la vie politique et qu’il n’est pas soumis à un pouvoir despotique, tyrannique. Le citoyen grec se définissait par opposition à l’esclave comme l’homme accompli à l’homme n’ayant pas développé les possibilités de la nature humaine. L’esclave, parce qu’il ne possède pas de droits politiques n’est pas proprement humain. Le citoyen, au contraire, est proprement
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