L'homme Ne Peut Profiter Des Joies De La Vie S'il Craint La Mort
Rapports de Stage : L'homme Ne Peut Profiter Des Joies De La Vie S'il Craint La Mort. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 27 Octobre 2014 • 939 Mots (4 Pages) • 1 850 Vues
Question
Faut-il nécessairement se débarrasser de la peur de la mort, comme le soutient Épicure, afin de mieux apprécier les joies que la vie nous offre ?
Pour être heureux, il ne faut pas craindre la mort. C’est ce que soutient Épicure dans un extrait de Lettre à Ménécée, où il dit que « la mort n’est rien pour nous », tout comme la mort n’est rien pour le défunt. Selon Épicure, il faut se détourner de l’idée que la mort est une souffrance pour parvenir à profiter de la vie. L’analogie entre la mort et l’appréciation du moment présent est saisissante. Or, faut-il craindre la mort ? Sommes-nous heureux lorsque l’on entretient cette crainte ? Il faut répondre non à cette question, puisqu’il faut s’affranchir de ce qui tourmente notre esprit pour arriver à savourer pleinement chaque joie, que la vie nous offre.
D’ailleurs, nous n’avons pas le choix. Toutes nos craintes proviennent de notre perception négative de la mort. La définition même du mot « mort » souligne seulement qu’elle est la fin. En effet, selon le dictionnaire Antidote, le mot est défini comme ceci : « Cessation de la vie, fin de la vie. Arrêt complet du fonctionnement de l’organisme. » Ensuite, le mot « joie », toujours selon Antidote, est défini comme suit : « Émotion agréable de bonheur, de ravissement, de satisfaction. » La mort ne nous concerne donc ni vivant ni mort et ne peut nous faire ressentir un mal. C’est notre jugement qui nous pousse à la craindre, comme le souligne judicieusement Épicure : « la mort n’est rien pour nous, car tout bien et tout mal résident dans la sensation ; or la mort est une privation complète de cette dernière […] si une chose ne nous occasionne aucun trouble par sa présence, l’inquiétude qui est attachée à son attente est sans fondement ». Au quotidien, chaque personne est en mesure de considérer ce qui le rend heureux ; en prenant conscience que la mort n’est rien pour nous et que nous n’avons aucun contrôle sur celle-ci, nous parvenons à vivre de façon plus positive, puisque nous outrepassons la peur, qui est négative et empoisonne nos vies.
De plus, la mort nous permet d’apprécier le moment présent. Si le désir d’immortalité est une manière de décliner la mort, on est forcé de constater que si nous l’étions, nous ne savourerions pas chaque moment aussi intensément. Épicure disait que « la connaissance certaine que la mort n’est rien pour nous a pour conséquence que nous apprécions mieux les joies que nous offre la vie éphémère, parce qu’elle n’y ajoute pas une durée illimitée, mais nous ôte au contraire le désir d’immortalité. » On est plus entrain à saisir chacune des occasions qui s’offrent à nous, à savourer chaque odeur, chaque image et chaque moment lorsque l’on sait que ceux-ci sont uniques et qu’ils ne se représenteront jamais. Si nous étions éternels, nous ne serions pas fébriles à l’idée d’un évènement puisque nous aurions l’éternité pour le revivre, le raconter, nous le remémorer. Le fait que la vie est une durée limitée, qu’elle puisse être brève ou un peu plus longue, vient accentuer l’importance que l’on doit accorder à chaque moment et souligne que ceux-ci sont irremplaçables. Chaque minute devient alors une occasion de transmettre notre amour et de faire le bien autour
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