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Kant à propos de l'expérience morale

Étude de cas : Kant à propos de l'expérience morale. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Avril 2015  •  Étude de cas  •  2 025 Mots (9 Pages)  •  711 Vues

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Qu’est-ce qui peut faire que mon action soit qualifiée de morale ? C’est à quoi Kant essaye de répondre dans ses Fondements de la métaphysique des mœurs. Il tente tout d’abord d’y répondre en déterminant la moralité puis en cherchant à savoir si l’action peut-être morale, si on peut parler d’expérience morale ? Mais cette philosophie Kantienne est-elle critiquable ? Agis-t-on toujours moralement et notre expérience influence-t-elle notre morale ?

Pour commencer, qu’est-ce que la morale ? La morale est l’ensemble des devoirs, des règles de conduite et de valeurs, qui s’imposent à l’être humain, en tant qu’être raisonnable et lui commandent le respect de l’humanité en lui comme autrui. Kant propose une morale du devoir, récusant par avance toute morale soumise à la définition préalable du bien, toujours dépendante de condition empiriques et donc particulières. La morale est également une doctrine raisonnée indiquant les fins que l’homme doit poursuivre et les moyens d’y parvenir.

Il est vrai qu’il faut distinguer le devoir, comme obligation morale considérée en elle-même, valant de l’absolument et sans condition, susceptible d’être exigé de tout être raisonnable et les devoirs, comme obligations sociales, liées à une charge, une profession ou un statut, qui n’ont qu’une valeur conditionnelle et ne peuvent prétendre à l’universalité. Kant fait de l’impératif catégorique de la moralité, que nous verrons par la suite, l’énoncé de notre devoir en tant qu’être raisonnables.

Kant cherche à fonder une science de la conduite et de la morale, répondant ainsi à la question suivante : Que dois-je faire ?

Kant part alors du concept de « bonne volonté » soit une intention absolument pure, c’est à adire une intention de faire le bien, non pas parce que a envie de faire le bien envers certaines personnes, non pas par inclinaison sensible, mais par devoir.

On entend d’abord par volonté une qualité de caractère : avoir de la volonté, c’est manifester de la persévérance dans ses choix de vie et de la fermeté dans ses décisions, elle mène alors à accomplir une action, un devoir.

Kant affirme qu’une volonté est universelle quand elle veut ce que tout homme ne peut que vouloir : être respecté en tant que volonté libre. Pour être libre, ma volonté doit respecter la liberté en moi-même comme en autrui : elle doit observer le commandement suprême de la moralité qui ordonne de considérer autrui toujours comme une fin en soi, et jamais comme un moyen de satisfaire mes désirs. La liberté se conquiert donc en luttant contre les désirs qui réduisent l’homme en esclavage et en obéissant à l’impératif de la moralité.

A présent, Nous allons nous demander, ce qui rend une action "bonne". Synonyme de la question suivante : qu'est-ce qui fait qu'une action est dite "morale" ?

L’action bonne est l’action qui obéit aux lois, aux règles. Pour Kant, il est question de la détermination de la morale en termes d’obligation et de commandement. En effet, d’après lui, agir moralement c’est agir même si on n’en a pas envie, même si cela ne mène pas au bonheur, à la satisfaction.

Ainsi, la volonté bonne est la volonté qui se soumet au devoir parce que c’est le devoir et non pas parce que les conséquences empiriques pourraient être sensiblement heureuses.

Selon Kant, rien n’est bon en soi, dans le monde, hormis une bonne volonté. Cette bonne volonté est définie en dehors de toute considération des buts de l’action (elle doit être bonne en elle-même), elle ne dépend pas des résultats de l’action. La volonté est dite bonne si et seulement si elle obéit à une loi ou maxime commandée par la seule raison, et non par la sensibilité. En effet, pour lui, les facultés humaines se divisent entre la sensibilité d’une part, qui est toujours liée à l’égoïsme, et la raison d’autre part.

C’est ainsi que Kant différencie l’impératif catégorique de l’impératif hypothétique.

En effet, l’impératif catégorique est le seul qui soit moral car il ordonne sans condition. Il n’y aurait qu’un seul impératif catégorique « Agis uniquement de telle sorte que la maxime de ton action puisse devenir en même temps une loi universelle » écrit Kant dans Les Fondements de la métaphysique des mœurs. Ce principe d’universalité revient à considérer l’être raisonnable comme une fin en soi.

La première maxime insiste sur le fondement du devoir qu’est l’universalité. En effet, en proposant une morale du devoir, Kant montre que l’exigence de rationalité comporte en elle-même une exigence d’universalité, sans laquelle, il ne peut y avoir de devoir comme obéissance à une loi. En effet, toute particularité détruirait la loi en lui faisant perdre son essence d’être « pour tous ».

La deuxième maxime dit ceci : « Agis de telle sorte que tu traites l’humanité dans ta personne aussi bien que dans celle d’autrui toujours en même temps comme une fin et jamais comme un simple moyen ». La personne justifie l’impératif catégorique. La morale revient à respecter la raison qui a pour conséquence le respect de la personne humaine.

La troisième maxime conclut : « considère l’ensemble des êtres raisonnables comme formant un Empire des Fins dans lequel chacun est à la fois législateurs et sujet, et comporte-toi en membre de l’Empire des Fins ». Ainsi, il faut toujours traiter la personne humaine comme une fin, jamais comme un moyen. Kant distingue l’autonomie, c'est-à-dire, obéir à la loi qu’on s’est prescrite et valable pour tous, et l’hétéronomie, obéir à une loi extérieur, déterminée par une loi de l’intérêt, de la sensibilité, de la prudence, de la nature et non de la raison.

Ainsi, l’impératif catégorique commande donc à l’individu de respecter la personne en elle-même et en chaque être humain. La conscience morale regroupe le bien et le mal, ce qui doit être ou ce qui ne doit pas être. La première loi du devoir est l’inviolabilité de l’être humain. Cependant, si je ne me soucis que de moi, je n’accomplis pas d’acte moral. C’est à

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