Justice et droit
Étude de cas : Justice et droit. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 11 Août 2013 • Étude de cas • 10 326 Mots (42 Pages) • 1 092 Vues
La justice et le droit
Introduction 2
I. Droit naturel et droit positif 2
A. La diversité des lois positives 2
B. L’idée de droit naturel 3
1. L’exemple d’Antigone 3
2. Il y a une justice naturelle au-dessus des lois particulières (Aristote) 4
3. La philosophie du droit naturel (Locke, Rousseau) 5
4. Les droits de l’homme 6
C. La critique du droit naturel 7
1. La critique des droits de l’homme (Marx) 7
2. Il n’y a pas de justice avant la loi (Epicure, Spinoza, Hobbes, Pascal) 8
3. Le droit naturel est une fiction (Kelsen) 8
Conclusion 9
II. La force des lois 9
A. La structure paradoxale de la loi 9
1. Pas de loi sans force 9
2. La loi est le réglage d’un rapport de force 10
3. L’exception confirme la règle : état d’exception et raison d’Etat 11
B. Quelle force ? 11
1. La force des faibles (Calliclès) 12
2. La force des forts (Marx) 13
C. Pourquoi respecte-t-on la loi ? 13
1. Les sentiments (la crainte et l’espoir) 13
2. Les idées 14
III. Les limites de la loi 14
A. La constitution 14
1. Le droit 14
2. La démocratie 15
3. La séparation des pouvoirs 15
B. La désobéissance civile 16
1. La servitude est volontaire (La Boétie) 16
2. La désobéissance civile (Thoreau) 16
3. Il ne faut jamais désobéir (Pascal) 16
4. La justice contre la démocratie 17
C. Evolutions contemporaines 17
1. Judiciarisation de la société 17
2. De la loi à la norme 17
IV. La justice 17
A. La justice comme ordre naturel et rationnel 18
1. La justice selon Platon 18
2. La justice selon Aristote 19
B. Justice, égalité et efficacité (justice et économie) 19
1. Egalité ou proportionnalité ? 19
2. Effort ou efficacité ? 20
3. L’efficacité peut-elle justifier l’inégalité ? 21
Annexe 23
Les justifications du châtiment 23
La règle et l’absurde 24
Le « jugement de Dieu » 24
Le pardon 24
Droit de la nature et des animaux 25
Illustrations 25
Un justicier célèbre : Salomon 25
L’anneau de Gygès 25
Autres exemples 25
Citations 26
Sujets de dissertation 26
Introduction
Les termes « droit » et « justice » sont ambigus, ils peuvent s’entendre en plusieurs sens. En particulier, ils peuvent désigner une institution humaine concrète (le droit comme ensemble de lois, la justice au sens de l’institution judiciaire) mais aussi un idéal. C’est grâce à ce second sens qu’on peut dire que la loi est injuste, que la justice est injuste, ou que quelqu’un n’a pas le droit de faire une chose, même si son acte est conforme à la loi.
Au premier sens, on parle de droit positif. « Positif » signifie ici : ce qui est, ce qui existe, ce qui est observable concrètement. Le droit positif désigne donc le droit existant, incarné par des lois et des institutions. Le droit positif dépend donc du lieu et du moment considéré : la loi n’est pas la même en France et en Espagne, et elle n’est pas la même dans la France d’Ancien régime et dans la France contemporaine. A ce droit positif relatif à une culture donnée s’oppose le droit naturel, c’est-à-dire un droit idéal qui se veut au contraire universel et absolu.
La grande question est de savoir si un tel droit idéal existe, si une justice universelle existe, ou s’il n’y a que des lois particulières impossibles à dépasser. La difficulté est grande, parce que nous avons besoin de cet idéal transcendant pour pouvoir juger les lois et les modifier, pour pouvoir discuter leur « justice ». Sinon, nous serions obligés de reconnaître que les lois ségrégationnistes ou antisémites sont justes ! Mais si un tel idéal existait véritablement, comment expliquer la diversité des lois à travers les régions et les époques ? Comment se fait-il que personne n’ait encore découvert cette « loi naturelle » ?
I. Droit naturel et droit positif
A. La diversité des lois positives
L’observation immédiate invite au relativisme, car les lois effectives varient suivant les temps et les lieux. Michel de Montaigne (1533-1592), qui vit à l’époque des grandes découvertes, avait une conscience aiguë de la grande diversité des cultures, donc des coutumes et des lois à travers le monde :
La vérité doit avoir toujours le même visage, universel. Si l’homme rencontrait la droiture et la justice incarnées et avec une existence réelle, il ne les attacherait pas à l’état des coutumes de telle ou telle contrée ; ce ne serait pas de la fantaisie des Perses ou des Indiens que la vertu tirerait sa forme, car il n’est rien qui soit plus sujet à un changement continuel que les lois. Depuis que je suis né, j’ai vu celles de nos voisins les Anglais changer
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