Jean-Jacques Rousseau

Jean-Jacques Rousseau est un philosophe français du 18e siècle qui se questionne sur les fondements de l’inégalité parmi les hommes et sur l’influence de la société sur ceux-ci. Ce philosophe critique la société et il affirme que «l’être humain est né libre mais partout il est dans les fers ». Nous tenterons de comprendre cette affirmation en présentant des conceptions philosophiques en lien avec celle-ci, en formulant une question qui en résume les enjeux et en tentant d’y répondre en comparant deux courants de pensée philosophiques.

Afin de bien comprendre cette citation, nous devons d’abord pouvoir interpréter le sens du mot «liberté». Le concept de liberté signifie de ne pas être soumis à une contrainte, de pouvoir agir selon ses propres choix. Pour agir avec liberté, il faut disposer d’une volonté et d’une capacité à prendre des décisions. Ensuite, le sens du mot «société» est aussi important pour faciliter notre compréhension. La société est un ensemble d’êtres humains vivant en groupe organisé , sous des lois communes qui assurent le maintien d’une vie collective sécuritaire et, idéalement, agréable. Selon Rousseau, l’état de société est problématique, car elle nous prive de notre liberté naturelle et elle créé des inégalités parmi les hommes en donnant plus de pouvoir à certains. Ainsi, la citation de Rousseau pourrait supposer que l’être humain est doté de volonté et qu’il est donc libre d’agir selon ses choix, mais que la société l’en empêche en le tenant dans une sorte d’état d’esclavage (les fers). Mais les êtres humains sont-ils vraiment libres à la base, ou ne suivent-ils que leurs tendances naturelles, comme les animaux ? De plus, Rousseau affirme lui-même qu’il est impossible pour l’humain de retourner à l’état de nature. Est-il possible de vivre harmonieusement en société sans l’application de lois déjà instaurées ? Tout le monde veut être libre, mais il faut tout de même respecter certaines conditions pour vivre en communauté. Afin de mieux comprendre ces enjeux, il faut tenter de répondre à cette question : l'être humain est-il pourvu d’une volonté propre et, par le fait même, complètement libre ?

Selon Rousseau, «la liberté est le trait fondamental qui définit l’humain» . Ce qui différencie l’animal de l’homme est que ce dernier est libre d’agir, même si cet acte est négatif pour son bien-être. Les deux sont commandés par la nature, mais l’homme peut lui résister. Selon Rousseau, l’homme à l’état de nature est complètement libre, il est maitre de ses propres actions, car il ne dépend que de lui-même. Il peut décider ce qu’il accepte ou rejette et cela prouve qu’il a une volonté. Selon Skinner, l’être humain ne diffère des autres espèces animales que par sa capacité à s’adapter à des conditionnements plus complexes. Ainsi, il n’est pas libre, car il est le produit de l’environnement et de la société. Ce qui différencie ces deux philosophes est que Rousseau croit que l’humain est libre, tandis que Skinner croit le contraire. Par contre, leurs opinions se ressemblent sur un point, tous deux croient que l’homme et l’animal ressemblent à une machine créée par la nature et qu’ils ont plusieurs ressemblances. Cette idée est à la base des théories de Skinner. Aussi, Rousseau soutient qu’il ne «voit dans tout animal qu’une

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