Hegel: Le problème de la conscience de soi
Commentaire de texte : Hegel: Le problème de la conscience de soi. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cricri84380 • 27 Novembre 2013 • Commentaire de texte • 462 Mots (2 Pages) • 1 403 Vues
Par la conscience l’homme peut se représenter non seulement les choses mais aussi lui-même. On parle alors de conscience de soi. Or, elle implique que la conscience qui définit le sujet se ressaisisse elle-même. Comment cette conscience de soi est-elle possible ?
Tel est le problème que résout Hegel dans cet extrait de son ouvrage posthume intitulé Esthétique. L’auteur veut montrer que la conscience de soi implique la médiation de la représentation et de la pratique pour être possible.
Dès lors, on peut se demander si elle n’est pas nécessairement vouée à l’échec. Est-ce que dans la représentation la reconnaissance est toujours possible ? La pratique permet-elle la représentation ? Dans l’œuvre d’art comme forme suprême pratique le sujet ne reconnaît-il pas ce qu’il a mis dans la représentation et non ce qu’il est ?
Après avoir remarqué que la conscience de soi était acquise de deux façons, Hegel indique le champ d’acquisition de la première, à savoir qu’elle est théorique. Elle consiste en une prise de conscience. Qu’est-ce à dire si ce n’est que la conscience devient consciente de ce qui appartient au sujet, ce qui revient à dire que la conscience de soi est conscience de soi. À ce titre, Hegel semble proposer une simple tautologie. Pour qu’il y ait donc prise de conscience, il faut qu’il y ait dans le sujet quelque chose qui n’est pas conscient, c’est-à-dire qui est inconscient ou bien qui, tout en étant conscient, n’est pas l’objet ou le thème de la conscience. Aussi les mouvements de l’âme, toutes les nuances des sentiments sont la matière de la conscience de soi. Soit ils sont inconscients – et il est difficile de comprendre comment ils deviennent conscients – soit ils ne sont pas toujours le thème de la conscience. Par exemple, qui est amoureux se comporte comme tel. Il prend conscience qu’il l’est le jour où il se représente l’être, en se le disant par exemple ou en le confiant à son journal intime. L’hypothèse de l’inconscient n’est donc pas nécessaire pour concevoir la prise de conscience en général. Mais le texte ne permet pas absolument de choisir l’une ou l’autre des deux hypothèses.
Aussi importe-t-il de mettre en lumière ce en quoi consiste cette prise de conscience constitutive de la conscience de soi. Elle consiste donc en une représentation du sujet, c’est-à-dire de l’être conscient singulier lui-même. Cette représentation se distingue des autres représentations en ce qu’elle vise le sujet et non autre chose que lui. Une chose donc est de percevoir un coucher de soleil, d’imaginer une aventure, de concevoir une figure mathématique, une autre de se représenter soi-même. Cette représentation n’est pas nécessairement une image de soi, voire n’est pas image de soi. C’est qu’en effet, l’image est par définition la représentation d’une chose qui n’est pas
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