Fiche de lecture : Howard S. Becker, Les mondes de l'art, Paris, Flammarion, 1988
Compte Rendu : Fiche de lecture : Howard S. Becker, Les mondes de l'art, Paris, Flammarion, 1988. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kozy • 31 Mars 2014 • 812 Mots (4 Pages) • 3 033 Vues
Howard S. Becker, Les mondes de l'art, Paris, Flammarion, 1988.
Publié en 1982, l'ouvrage du sociologue américain Howard Becker propose de nous apporter un regard d'ensemble sur la production des œuvres artistiques. Il va se livrer à un travail d'analyse (notamment à travers de nombreux exemples théoriques) de la production artistique pour mettre en avant sa notion de pluralité des « mondes » de l'art et leur organisation.
A travers les onze chapitres de son ouvrage, Becker défend la thèse selon laquelle « les mondes de l'art » s'organisent autour d'un « réseau de gens qui coopèrent à la production de l’œuvre ». L’œuvre artistique apparaît donc comme le résultat définitif d'une action collective.
S'il paraît évident que l'artiste n'est qu'au centre d'une chaîne de coopération, Becker va dès le premier chapitre de son œuvre, à travers l'examen des mondes de l'art, mettre le doigt sur un élément primordial qui définit ces derniers : les conventions.
1/ Mondes et Conventions
Comme nous l'avons annoncé, à travers le premier chapitre de son ouvrage, Becker se livre à un examen des mondes de l'art et de leur organisation. Si la l’œuvre artistique est l’œuvre d'une coopération, cette dernière est donc définit par des actions collectives : c'est ce que Becker va appeler « les mondes de l'art ».
Ces actions, permettent souvent de garantir une certaine stabilité dans le processus de création artistique (la participation de l'Etat est ici l'exemple approprié).
En Licence 3 de Cinéma l'an passé, l'une de mes professeurs nous avaient donné une citation de cet ouvrage qui illustre parfaitement les propos de Becker au sujet de la « répartition des tâches » de la création artistique.
« Chaque catégorie de personnes participant à la réalisation d’œuvres d’art a donc un faisceau de tâches à accomplir. Si la répartition des tâches est dans une large mesure arbitraire, elle n’est pas facile à modifier pour autant. Les personnes concernées tiennent généralement la division du travail pour un fait acquis, un phénomène qui découle « naturellement » du matériel utilisé et du moyen d’expression. »
La coopération dans laquelle se retrouve l'artiste se caractérise donc par des « modalités bien définies ». Si Becker appuie fortement sur cette notion, c'est pour mettre en avant l'élément qui définit ces mondes de l’art et que nous avons annoncé précédemment : les conventions.
Ces modalités sont le résultat du passé et d'habitudes prises ; elles sont des conventions car elles sont entrés dans le paysage de la création artistique, elles sont devenues part entière de ces mondes de l'art.
Cependant ces conventions forment un frein pour l'artiste : en effet ne pas les respecter, l'éjecterait ainsi du monde de l'art duquel il se revendique. Les conventions dont nous parle Becker sont donc un élément essentiel pour aborder ces mondes de l'art. On peut donc voir que ces dernier, sont régis par des « règles » qui, pour autant, ont peu évoluer à travers les âges.
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