Essai: le Conformisme

« Du conformisme »

Qui ne s'y est jamais plié, à l'encontre de tous les justes raisonnements, pour faire vivre absurdités et indécences. Il est aisé de penser de soi qu'il n'y a aucune influence extérieure sur notre manière de penser, de réfléchir, voire d'exister.

Ma quatrième année de collège a de loin été la plus dure pour moi, et pour mon esprit. «Everybody » est un nom de groupe de musique de jeunes adolescents, apparemment sans danger. Mais les apparences sont parfois trompeuses. Je faisais partie d'un petit groupe de cinq unités. Tous ne vivait que pour la musique et on chercher à former un groupe. « Les nouveaux Beatles » criaient-ils à la ruche. Moi, j'aimais la musique, mais je n'en faisait pas. Les « Beatles » m'ont ignoré jusqu'à ce que je parte de mon plein gré de notre groupe, qui finalement est devenu leur groupe. Voyant que je ne partais pas, ils ont fait passer des rumeurs aux différents troupeaux. On me prenait pour un « immature », « un moins que rien ». Il est absurde de rester avec des personnes qui ne vous comprenne pas , ni ne veulent de vous. Tout le monde se mettait à suivre tout à coup les « Everybody » et je restais seul, pour lutter à ma manière contre ce rassemblement. Que feriez-vous d'un mouton noir au beau milieu d'un troupeau de mouton blanc ? Iriez-vous l'aidez pendant que la ruche se précipitait pour parler avec les musiciens ? La groupie ne pensait qu'à eux et se mettait à penser comme eux. Nombre de messages se sont bousculés sur un réseau social sur internet pour me critiquer, dans le seul but d'être admis dans la majorité. Jusqu'où pouvaient-ils aller ?

La ruche qu'est le collège est sûrement l'une des places au monde où le conformisme est le plus présent : les élèves immatures critiquent pour critiquer, se moque juste pour le plaisir qu'il procure. De simples « moutons de Panurge » nous dirait Rabelais. Les personnes ont peur du regard des autres, mais celui-ci est omniprésent au collège. « La crainte d'être rejeté est mille fois plus terrifiante que le danger présent »(anonyme).

Le conformisme commence dès l'enfance, lors de l'éducation. D'après Ernest Abbé, «  discipliner un enfant c'est le rendre conforme ». En effet, les parents cherchent à transmettre à cet enfant tout ce qu'il faut pour que celui-ci soit dans la norme, une norme imaginée sans volonté par les parents. La manière de penser, la politique, et les avis sur des débats sont transmises en premier lieu par les parents. Si cet enfant ne reste pas dans la norme, s'ensuit des punitions. Dire que toutes les normes sont conformistes est absurdes, car nombre d'entre nous ont des opinions divergents de ceux de leurs parents. Même à l'école maternelle et primaire nous retrouvons ce besoin d'appartenir à la normalité. Les garçons jouent avec les autres garçons au football, les filles jouent à la marelle avec les autres filles. Les garçons veulent devenir pilote de ligne, militaire, ou astronaute ; les filles veulent devenir infirmière, maîtresse d'école ou chanteuse. Ce sont ses stéréotypes qui font que nous ne pouvons pas penser par nous même. Ce sont des stéréotypes qui nous collent à la peau et qui nous empêchent de vivre normalement, sans regarder derrière soi, sans porter une attention au moindre petit détail qui pourrait nous nuire.

Il faut tout de même rappeler que le conformisme n'existe pas depuis quelques années, mais déjà depuis la Grèce antique. Dans des cités comme Athènes ou Sparte, la plupart des citoyens étaient homosexuels. Choisir l'hétérosexualité n'était pas considéré comme une forme d'amour mais plutôt comme le choix de la reproduction. Une liaison de sexe différents n'avaient selon eux pour but que d'engendrer un famille. Grâce aux quelques rebelles de ses cités, les grecs sont toujours vivants, et ont heureusement abandonné cette idéologie qui menait indéniablement à l'extinction de leur peuple.

D'après Jean Dutourd, « le conformisme est aussi tyrannique chez les oiseaux que chez les hommes ». Imaginez qu'un jour, à la télévision, un chef d'état oblige le peuple qui l'a

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