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D’après le B.O. hors-série n° 7 du 1er septembre 2005 (complété pour l’épreuve au B.O. n° 23 du 8 juin 2006).

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Par   •  7 Novembre 2019  •  Résumé  •  18 786 Mots (76 Pages)  •  627 Vues

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 “Leçons, d’après des notes d’élèves en vue du baccalauréat”  

D’après le B.O. hors-série n° 7 du 1er septembre 2005 (complété pour l’épreuve au B.O. n° 23 du 8 juin 2006).  

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Première Séquence (Et Leçon de Présentation) :  

Comment la culture nous construit-elle ?

 

La notion de culture se complète, dans le programme officiel, de celle faite de l’art et de la technique et de celle faite des échanges, phénomènes humains qui la révèlent et dont les philosophes ont traité dans l’émerveillement et la raison. Mais, peut-on dire, cette notion conditionne la vérité (sans culture humaine, pas de vérité), l’expérience (sans culture humaine, pas de recueil de l’expérience humaine et de conversation à son sujet), la liberté (la culture humaine naît de la liberté sur la Nature), la justice, la loi et le bonheur (l’être humain construit une civilisation et pense l’idéal). C’est à travers la culture, enfin, que les croyances et les raisons humaines s’expriment.

 Cette question de savoir comment la culture humaine se pose sur la nature humaine et la façonne se comprend en théorie comme en pratique. On questionnera ici la construction de soi et de la société dans la culture en pensant comment (en quoi et par quoi) Aristote nous propose une théorie de la politique qui nous rend pratique la manière dont se fait une communauté politique et en quoi et par quoi Freud nous indique comment en théorie on devrait comprendre la pratique humaine. [Extrait de La Politique et de Malaise dans la Culture].  

[Textes : “Il est manifeste (…) que la cité fait partie des choses naturelles, et que l’homme est par nature un animal politique, et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard des circonstances, est soit un être dégradé soit un être surhumain ; il est comme celui qui est décrié en ces termes par Homère : ‘sans famille, sans loi, sans maison’. (…) C’est pourquoi il est évident que l’homme est un animal politique plus que n’importe quelle abeille et que n’importe quel animal grégaire. Car, comme nous le disons, la nature ne fait rien en vain ; or seul parmi les animaux l’homme est doué de parole. Certes la voix sert à signifier la douleur et le plaisir et c’est pourquoi on la rencontre chez les autres animaux (car leur nature s’est hissée jusqu’à la faculté de percevoir douleur et plaisir et de se les signifier mutuellement). Mais la parole existe en vue de manifester l’utile et le nuisible, et par suite aussi le juste et l’injuste. C’est ce qui fait qu’il n’y a qu’une chose qui soit propre aux hommes et les sépare des autres animaux : la perception du bien et du mal, du juste et de l’injuste et autres notions de ce genre ; et avoir de telles notions en commun, voilà ce qui fait une famille et une cité.

L’homme n’est pas un être doux, avide d’amour, qui tout au plus serait capable de se défendre s’il est attaqué ; mais (…) parmi les pulsions qui lui ont été données, il peut compter aussi une part puissante de penchant à l’agression. En conséquence de quoi, le prochain ne représente pas seulement pour lui un auxiliaire ou un objet corporel, mais aussi une tentation de satisfaire sur lui son agression, d’exploiter sans dédommagement sa force de travail, de l’utiliser sexuellement sans son consentement, de s’emparer de son bien, de l’humilier, de le faire souffrir, de le martyriser et de le tuer. Homo mini lupus : qui aura le courage, après toutes les expériences de la vie et de l’Histoire, de contester cette phrase ? (…) L’existence de ce penchant à l’agression, que nous pouvons ressentir en nous-mêmes et présupposer à bon droit chez autrui, est le facteur qui perturbe notre relation au prochain et oblige la culture aux efforts qu’elle déploie. Par suite de cette hostilité primaire des hommes les uns envers les autres, la société culturelle est sans cesse menacée de ruine. L’intérêt de la communauté de travail n’en maintiendrait pas la cohésion, les passions de type pulsionnel sont plus fortes que les intérêts rationnels. La culture doit tout mettre en œuvre pour poser des barrières aux pulsions d’agression des hommes et tenir en respect ces manifestations par des formes de réactions psychiques. De là, la mise en œuvre de méthodes pour inciter les hommes à l’identification et aux relations d’amour réfrénées dans leur visée ; de là la restriction de la vie sexuelle, de là aussi le commandement idéal : aimer son prochain comme soi-même qui se justifie effectivement par le fait que rien n’est plus contraire à la nature humaine originelle.

  1. Question d’un point de vue lisant Aristote.

 L’être humain reçoit l’obligation et l’avantage de vivre en société, il crée et produit quelque chose, à cette fin que la société ne soit pas désordre et lui soit utile : c’est la politique. L’être humain, fait par la Nature, devient un animal politique par l’octroi de la parole, c’est-à-dire par la culture qui est une extériorité à notre biologie primaire.

 A cet égard, il ne faut pas manquer l’apport que nous avons des autres humains et que nous leur faisons dans ces communautés de travail et d’intérêt qui font la collectivité, afin que nous bénéficiions d’un environnement humain social sinon sociable. L’injuste, par exemple, peut se comprendre comme la rupture des équilibres qui ont ce sens. Ainsi la société dans les limites des contraintes d’obligation et de réciprocité que nous y avons, nous rapproche de la liberté c’est-à-dire de l’aisance de notre être à parvenir à l’autonomie, à l’indépendance et à ses propres choix.

 Animal, l’homme reçoit de la Nature ses attributs et par là, dans la parole octroyée par la Nature, il devient apte à se montrer et à s’affirmer politique, autant qu’organisé, au sein d’une cité. L’homme est capable de Culture, c’est-à-dire d’amener un plus à la Nature, de voir ce qui peut y être utile, juste, bien, bon, avantageux, pour communiquer le nécessaire à son désir d’habiter le monde dans une communauté politique. Car ils ont un esprit, les hommes sont des animaux civiques c’est-à-dire des êtres d’alliance et de réciprocité.

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