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Commercialisation des eaux minérales

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Par   •  4 Février 2013  •  810 Mots (4 Pages)  •  1 051 Vues

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commercialisation des eaux minérales.

Le marché des eaux minérales en Algérie, qui constitue un enjeu financier énorme, était durant plusieurs années régi par des règles opaques en matière d’étiquetage et de qualité. Une situation qui a longtemps profité à certains exploitants aux dépens des intérêts des consommateurs. Depuis dix ans, le marché des eaux en bouteille en Algérie connaît un boom porté par une forte croissance. Des chiffres fiables ne sont pas disponibles. Néanmoins, les experts et opérateurs de ce marché s’accordent à dire qu’il connaît une croissance s’établissant entre 15 et 20% par an. Longtemps resté dans l’anarchie, le secteur des eaux embouteillées tente de se professionnaliser, à marche quasi forcée. L’État a commencé de réglementer le secteur dès 2004, via un décret “relatif à l’exploitation et à la protection des eaux minérales naturelles et des eaux de source”. En 2007, le ministère des Ressources en eau a publié la liste des exploitants autorisés, en distinguant eaux de source et eaux minérales. Sur une soixantaine de dossiers présentés à la commission permanente des eaux minérales naturelles et des eaux de source, instituée auprès du ministre, 13 seulement ont bénéficié du label “eau minérale naturelle”. Béni Haroun, Guedila, Saïda, Youkous, Djemila, Mouzaïa, El-Goléa, Batna, Toudja, Ifri, Messerghine, Sidi Driss et Hammamet ont été admises par la commission en tant qu’eaux minérales. Dix appellations ont été classifiées dans la catégorie des eaux de source à savoir Sidi Khelifa, Hayet, Alma, El-Melez, Helouane, Oumalou, Togi, Ayris, Ovital et Thevest. Voulant assainir le marché, les pouvoirs publics ont révisé à la hausse les exigences légales. Néanmoins, les contrôles de qualité demeurent insuffisants. Les opérateurs mentionnent toujours sur les étiquettes d’emballage que leurs produits sont une eau minérale naturelle.

Or, le citoyen n’a pas les moyens de vérifier si tel produit est une eau minérale ou eau de source. Pire encore, de l’avis même des responsables en charge du secteur, sur la quarantaine d’opérateurs exerçant actuellement sur le marché local (27 eaux de source et 21 eaux minérales), aucune marque n’est conforme aux normes internationales en matière de composition et de teneur en sels minéraux.

Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, avait affirmé, durant son dernier passage au Forum de l’ENTV, que la plupart des opérateurs activant dans le domaine n'étaient pas encore parvenus à s'adapter aux normes internationales qui leur permettent d'enregistrer leurs produits en tant qu'eau minérale thérapeutique. Il est donc exagéré si ce n’est frauduleux de parler des vertus thérapeutiques.

D’ailleurs, l’Organisation mondiale du commerce a saisi l’Algérie à propos de la régulation du marché national des boissons. Les problèmes qui y sont identifiés concernent particulièrement le volet relatif à la production et la commercialisation des eaux minérales mises en bouteille. La vertu thérapeutique n'est pas une catégorie distincte d'eaux minérales, mais une qualité additive pouvant être conférée à des produits, déjà commercialisés, à la suite d'une procédure impliquant plusieurs intervenants (ministère de la Santé, celui des Ressources

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