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Aristote: action impulsive

Dissertation : Aristote: action impulsive. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Avril 2013  •  Dissertation  •  446 Mots (2 Pages)  •  991 Vues

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La première phrase du texte illustre l’idée suivante : les actions impulsives, décidées dans l’urgence et sans réflexion approfondie sont volontaires ; nous sommes en effet conscients de ce que nous sommes sur le point de faire. Mais on ne prend pas le temps d’y réfléchir, et de peser le pour et le contre : soit de faire un « choix délibéré » entre ce que nous sommes sur le point de faire et une action autre. On ne choisit donc pas délibérément d’agir comme nous sommes sur le point de faire ; c’est notre volonté qui nous pousse à agir. Ainsi, ces actions impulsives qu’Aristote nomme « actes soudains », s’opposeraient par définition aux actes réfléchis ; les actes réfléchis sont le fruit d’une réflexion approfondie, d’une délibération personnelle entre ce qui conviendrait le mieux et ce qui conviendrait le moins de faire. On se pose un problème à soi-même : on établit les besoins, les conséquences des actions que l’on met en concurrence entre elles, pour ensuite peser le pour et le contre, et finir par élire l’une d’entre elles afin d’écarter la ou les autres options. Aristote oppose donc la volonté et le libre choix par le biais des actions qu’ils entraînent respectivement.

Prenons l’exemple suivant : Je suis en ce moment même devant mon ordinateur, en train de taper sur mon clavier afin d’élaborer du mieux que je le peux mon explication de texte de philosophie. C’est bel et bien une action ; quel a donc été le mobile de cette action ? Est-ce un « acte soudain » ou un acte réfléchi ? Dans le cas présent, c’est bien évidemment la première réponse qui est la bonne ; ma volonté de faire ma philosophie étant terriblement puissante, je me suis jetée devant mon écran afin de faire mon travail, sans réfléchir réellement au reste de mes obligations journalières. J’aurais en effet pu prendre un temps de réflexion, pour solliciter ma raison, et faire ce qu’il convenait le mieux de faire : j’aurais pu faire un choix entre la rédaction de mon devoir de philosophie, source d’auto satisfaction et de plaisirs inégalables, et la dégustation d’un goûter copieux au coin d’un feu de bois, impératif pour tenir jusqu’au repas du soir ; mais je n’ai pas fait ce libre choix, car j’ai cédé à ma volonté et à mon impulsion du moment, ne me posant pas de questions à propos des conséquences de ce caprice sur le bon fonctionnement de mon estomac et l’état frigorifié de mes doigts de pieds. Selon Aristote, j’ai donc « exécuté volontairement » l’acte de faire ma philosophie, mais je n’ai pas fait de « choix délibéré ».

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