Suis-je Ce Que Je Crois être ?

Chaque homme se perçoit tel qu’il est et a conscience d’être quelqu’un. La conscience humaine fait de l’homme un être capable de se représenter le monde qui l’entoure et aussi de savoir qui il est exactement. C’est pour cela, notre sujet traitera en grande partie, la conscience de soi afin de répondre à notre problématique. Le mot « conscience » vient du latin conscientia qui est formé de cum qui signifie « avec », et de scientia pour « science ». Suis-je ce que je crois être ? Le problème que l’on se pose est « l’image de moi que me renvoie ma conscience est-elle réellement ce que je suis ? ». Dans un premier temps, nous nous interrogerons sur la conscience et nous essayerons de répondre à ces questions : Qui suis-je ? Qu’est ce que la conscience de soi. En quoi suis-je ce que j’ai conscience d’être ?

La question « qui suis-je? » ne me définit pas comme étant une chose mais un homme, un homme différent des autres, qui fait que je sois moi-même. Être conscient de soi, c’est avoir la connaissance psychologique immédiate et spontanée de ses actes, ses paroles, ses pensées, ses émotions et ses désirs. La conscience de soi est aussi la conscience psychologique réfléchie, c’est le retour de la conscience sur elle-même, se penser comme sujet pensant, désirant. Seul l’homme est capable de se penser lui-même et de penser ses actes. L’animal, quant à lui, n’a pas cette capacité, il se sent comme sujet sentant, il a le sentiment de soi mais pas la conscience de soi. La chose n’a ni conscience, ni facultés sensorielles. La conscience de soi est donc propre à l’homme. Selon Kant, c’est une valeur, qui fait du moi un être unique. D’après Descartes, être conscient de soi, c’est se saisir comme sujet pensant. Il affirme « Je pense donc je suis ». Pour penser, il faut être, et comme, il pense, il existe. Je suis bien ce que je crois être puisque je suis un être pensant, et j’ai conscience de l’être.

Il y a une identité (une relation) entre ce que je suis et ce que j’ai conscience d’être. Grâce à la conscience, l’homme se voit exister, il sait qu’il existe. La conscience lui livre des certitudes sur ce qu’il est réellement. L’homme est dans un corps visible qui lui donne une existence permanente et unique. D’après Hegel, la conscience permet à l’homme d’avoir une double existence : l'existence qu'il partage avec les choses qui existent naturellement et la représentation de sa propre existence, qu'il acquiert par sa capacité à penser,... J’existe et j’ai conscience que j’existe.

C’est aussi connaître son existence en tant que « je ». Kant montre que le moment où on acquiert la notion de son « je » est un moment décisif qui se produit à l’âge de 18 mois. La conscience de soi est le fait d’avoir conscience de son moi singulier, (propre à un seul, subjectivité pure), différents des autres, des animaux et des choses. En allant dans ce sens, je suis moi, j’ai conscience d’être moi. Je suis un « je » qui sait qui il est car ma conscience me permet de le savoir.

Ainsi, la conscience de soi permet au sujet de savoir avec certitude qu’il est sujet pensant, existant et différent des autres. Je suis ce que j’ai conscience d’être. Cependant, n’y a-t-il que cela ? Notre personnalité, ce que nous sommes à l’intérieur dépend-t-il de la conscience

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