Que Gagnes-t-on à échanger ?

Que gagnes-t-on à échanger ?

L’échange est une pratique universelle et indispensable à l’homme. Que serions-nous sans échanger avec nos semblables des biens, des services, des mots, des sentiments ?

Cette notion d’échange est ambiguë : tantôt elle est synonyme de partage, tantôt elle évoque l’intérêt personnel. L’échange se distingue du don par la réciprocité : dans l’échange il y a toujours une contrepartie « je donne et tu me donnes en retour ».

Mais alors qu’est ce qui nous pousse à échanger avec nos semblables ?

Chacun profite alors du fruit du travail d’autrui et se procure les biens jugés utiles par le biais d’une monnaie d’échange. Une société se définit ainsi comme un ensemble d’individu unis par des liens d’interdépendance économique. Les échanges économiques sont fondés sur l’intérêt personnel.

Il semblerait que ce soit uniquement par égoïsme et non par bienveillance que nous nous tournons vers les autres. Les relations sociales ne sont qu’en apparence fondées sur des sentiments altruistes, comme la bienveillance. L’égoïsme consiste avant tout à se soucier de notre propre intérêt, c’est le véritable moteur des échanges et c’est ce qui fait « tourner » la société. On retrouve alors l’idée de libéralisme.

L’échange dans les sociétés dites primitives prend la forme du don et du contre-don, ce qui implique une triple obligation pour les individus : donner, recevoir, rendre.

Il y a dans l’échange une reconnaissance de l’humanité d’autrui. Accepter de dialoguer, d’échanger des mots, c’est reconnaître la dignité d’autrui. Lévi-Strauss a pu étudier la permanence de la forme primitive de l’échange dans nos sociétés. C’est pourquoi on ne saurait concevoir d’humanité sans échanges. On a l’exemple avec l’esprit du commerce.

Nous échangeons par nécessité, pour assurer ensemble les moyens de notre subsistance : c’est ce qui fait que nous pouvons reconnaître et partager une humanité commune. Nous échangeons ainsi dans l’amitié par désir d’être avec autrui, et dans l’amour par désir d’autrui.

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