Puisqu’on nous encadre dès notre enfance dans le but de nous socialiser, l’éducation nous rend-elle prisonniers de la liberté définie par la loi?
Dissertation : Puisqu’on nous encadre dès notre enfance dans le but de nous socialiser, l’éducation nous rend-elle prisonniers de la liberté définie par la loi?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chatonroux • 10 Avril 2016 • Dissertation • 648 Mots (3 Pages) • 1 022 Vues
Puisqu’on nous encadre dès notre enfance dans le but de nous socialiser, l’éducation nous rend-elle prisonniers de la liberté définie par la loi?
D’un point de vue, nous ne sommes pas prisonniers de la liberté définie par la loi, car l’éducation fournit les bases qui permettent de construire notre propre pensée et de s’affranchir d’une autorité. Montaigne est d’avis que l’éducation contribue au développement d’un point de vue qui nous est propre. Selon lui, la liberté c’est la conscience de soi. De ce fait, chaque personne devient libre lorsqu’il prend conscience qu’il est un individu à part entière et qu’il peut avoir son propre fondement des choses. Tel qu’il le mentionne : « Les abeilles pilotent deçà delà les fleurs, mais elles en font après le miel, qui est tout leur. » , autrement dit, l’éducation nous enseigne à voir d’une certaine façon, tout en nous donnant l’opportunité de voir plus grand et d’avoir une vision qui nous est propre. Donc, l’éducation nous permet d’être libres. De plus, selon Rousseau : «La liberté est l’obéissance à la loi que l’on s’est prescrite » . Il pense que l’éducation nous permet d’acquérir des connaissances qui nous donnent la chance de vivre harmonieusement en groupe et nous rendent aptes à décider les lois qui rendent la vie civile vivable et sécuritaire. La pensée de Rousseau est reliée à celle de Montaigne, puisque les deux philosophes sont d’accord que l’éducation nous a appris une façon de vivre tout en nous laissant l’intelligence de construire la société dans laquelle nous vivons. En bref, nous décidons et pouvons appliquer nos lois. Donc, de ces deux philosophes, l’éducation nous socialise dans le but de nous permettre d’agir selon nos droits tout en respectant nos devoirs, c’est-à-dire, que nous pouvons avoir une libre vision du monde qui nous entoure, mais que nous devons tout de même respecter la loi qui nous gouverne. Puisqu’être libre ce n’est pas obéir à un individu, mais à la loi.
À l’opposé, l’éducation nous rend prisonniers de la liberté définie par la loi, puisque dès que nous fréquentons l'école, le système nous contraint à des règles qui nous rendent dociles. Dans cette institution, la liberté est réduite et est limitée au maximum. Dès que les enfants sont soumis à l’éducation, ils n’ont plus le contrôle sur leur pouvoir de circuler librement sans contrainte, de se lever, se laver, manger, jouer aux heures qu’ils le veulent, puisqu’ils sont contrôlés et surveillés en tout temps. Comme pense le philosophe contemporain, Michel Onfray, l’école peut être imagée comme une prison, car si les enfants n’obéissent pas aux ordres à la lettre, ils seront avertis et peuvent avoir des conséquences. Par exemple, l’enfant reçoit des fiches pour des comportements inacceptables et peut avoir des travaux supplémentaires et s’il est remarqué à un endroit qui lui est interdit, il sera averti. Cet encadrement rend les enfants sujets, car ils ont un devoir. C’est le devoir d’obéir à la lettre à l’autorité. Cela amène les enfants à une seule façon d’agir, qui va les suivre tout le reste de leur existence. L’école préétablit les rêves et ambitions des enfants et fait en sorte que cela devienne un rendement pour l’état. Bref, en obligeant les enfants à fréquenter l’école
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