Philosophie : la conscience

La conscience consiste dans la faculté qui me permet de prendre connaissance de mes actes, et en particulier de l'activité de mon esprit. Elle peut donc se définir comme la connaissance qu’à l’homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. On distingue généralement conscience immédiate, qui renvoie à la simple présence de l’homme à lui-même au moment où il pense, sent, agit. Dans tout les cas, la conscience, par cette possibilité qu’elle contient de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. Elle fait de l’homme un sujet. Si l’on devait définir le mot connaissance, je dirais que la connaissance est elle-même une activité théorique désintéressée, c’est-à-dire satisfaisant un désir de savoir, sans souci de son utilité pratique.

Certes, avant Descartes, la conscience n’est pas ignorée. « Connais-toi toi-même » de Socrate. La conscience apparait comme la condition nécessaire et préalable de toute recherche de sens et de vérité. C’est donc dans ce contexte de crise que par exemple, Descartes, dans les Méditations métaphysiques entreprend de soumettre tout savoir. Y compris l’épreuve du doute ; Cogito ergo sum « Je pense, donc je suis. »

A partir de là, la conscience peut apparaitre comme le fondement et le modèle de toute connaissance. Néanmoins, la conscience implique-t-elle nécessairement la connaissance de soi ? N’y-a-t-il pas des limites ? La conscience que j’ai de moi est-elle fiable ? Pour éviter de se faire des illusions sur soi-même et arriver à une connaissance objective de soi, il semble nécessaire d’établir une distance entre soi et soi-même, ce que permet la conscience réfléchie.

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