Philosophie : la conscience
Analyse sectorielle : Philosophie : la conscience. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jahtf • 6 Octobre 2014 • Analyse sectorielle • 2 321 Mots (10 Pages) • 702 Vues
PHILOSOPHIE : LA CONSCIENCE
La conscience
Notre expérience de la conscience semble immédiate : j’ai conscience d’agir, j’ai conscience
de vouloir, j’ai conscience de connaître, d’exister.
Tous ces « états de conscience » nous paraissent évidents et renvoient à l’étymologie du terme
qui vient du latin cum scientia, « accompagné de savoir ». Dire ainsi de l’homme qu’il est un
être doté de conscience signifie qu’il n’est pas une simple chose parmi les choses, un simple
objet, mais qu’il est capable de se mettre à distance de lui-même et du monde. Quelle
dimension l’affirmation de la conscience apporte-t-elle à l’homme ?
Voici comment répondre à ces questions à travers six citations de grands auteurs que vous
pouvez apprendre et que nous vous expliquons :
Citation n°1 : "Quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce
qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait
rien" Pascal
Citation n°2 : "Je pense donc je suis" Descartes
Citation n°3 : "Le je pense doit pouvoir accompagner toutes mes représentations" Kant
Citation n°4 : "Conscience ! Conscience ! Juge infaillible du bien et du mal" Rousseau
Citation n°5 : « Connais-toi toi-même » Socrate
Citation n°6 : « Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence,
C’est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience » Marx
Vous pouvez également consulter plus de 10 000 sujets du bac expliqués et analysés sur le site
La conscience Page 2
Citation n°1 : "Quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que
Ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers
n’en sait rien" Pascal
Cette citation de Pascal extraite des Pensées, dans laquelle il s’attache à montrer la spécificité
de l’homme, fait directement écho à une formule plus célèbre encore qui la précède et qui
définit l’homme comme un « roseau pensant ». Si Pascal compare l’homme à un roseau, c’est
avant tout pour signifier sa faiblesse en tant qu’être physique et corporel : comme un roseau, il
peut être détruit par un simple mouvement de la nature. Néanmoins, cette faiblesse et cette
fragilité qui le caractérisent ne suffisent pas à le définir car, par la pensée, il est un être
supérieur à ce qui l’entoure, plus noble et plus digne.
Comparé à la force et la puissance de l’univers, l’homme n’est rien s’il s’agit de lutter, mais la
possibilité qu’il a de savoir qu’il meurt, alors même qu’il serait en train de mourir face à la
puissance de l’univers, fait sa grandeur et sa noblesse. Tel est le premier sens du mot
conscience cum scientia, « accompagné de savoir » qui renvoie à cette possibilité qu’a
l’homme de s’observer, de se mettre à distance de lui-même, de savoir et de réfléchir.
Ainsi, la noblesse ne réside pas dans la force physique, aussi puissante soit-elle, mais dans la
pensée, et c’est la possibilité que nous avons de penser qui fait notre dignité, qui fait de nous
des hommes. Si cette formule de Pascal est essentielle, c’est au sens où elle peut permettre de
mieux saisir la question de l’homme : affirmer que toute notre dignité réside dans la pensée,
c’est commencer par souligner que nous ne sommes pas des bêtes et que nous ne pouvons pas
nous comporter comme telles.
L’homme ne se définit donc pas avant tout par son corps, sa supériorité physique ou sa force,
mais il se définit par sa pensée, son esprit. C’est même d’ailleurs face à la force et la violence
qui le dépassent, qu’il se révèle comme pensée. En insistant sur cette spécificité de l’homme,
Pascal peut nous permettre de mieux saisir en quoi sont à rejeter, par exemple, tous les
discours racistes qui définissent l’individu par ses apparences ou une prétendue supériorité
physique, ou encore certains discours politiques qui prétendent faire reposer la légitimité d’un
pouvoir sur la force
Exemple de sujets expliqués :
• L'homme n'est-il qu'une espèce naturelle ?
• Pourquoi la pensée fait-elle la grandeur de l'homme ?
• Est-ce par la conscience qu'il faut définir l'homme ?
Page 3
Citation n°2 : "Je pense donc je suis" Descartes
Il s’agit là sans doute d’une des formules les plus célèbres de l’histoire de la philosophie
puisqu’elle inaugure un changement radical dans la pensée du sujet : c’est à partir du constat
de la pensée que se déduit notre existence. Dans ce passage du Discours de la méthode,
Descartes
...