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Philosophie : La Conscience

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Par   •  19 Janvier 2014  •  1 774 Mots (8 Pages)  •  816 Vues

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Du latin cum scientia = «accompagné de savoirs». La conscience est une faculté de l’esprit qui correspond soit aux savoirs immédiats que j’ai du monde ou de moi-même ou des savoirs que j’ai acquis. Ainsi on peut résumer conscience = savoir(s).

 

Il y a 3 types de conscience :

 

=> La conscience réfléchie :

 

Il s’agit de l’activité de retour sur ses connaissances, ses pensées et ses actes : il ne s’agit pas d’y réfléchir, de les juger mais de remarquer qu’ils existent (ex : «la personne en face de moi baille» ou «je marche»). La conscience réfléchie est comme un témoin des savoirs de l’individu.

 

- Descartes dans son Discours de la méthode puis plus tard dans Méditations métaphysiques parle bien d’une activité de pensée en l’homme (comprendre activité mentale, conscience). Je peux douter de tout mais pas du fait que je suis une «chose pensante» (res cogitans).

- Bergson dans L’Energie spirituelle dépasse la définition de Descartes : la conscience ne se limite plus au présent («type» : j’ai conscience d’une chose en face de moi) mais la conscience est aussi mémoire et anticipation en vue d’un choix. C’est à dire que tout être vivant possède une conscience (on dit que la conscience est coextensive à la vie) et accumule des savoirs (mémoire) en vue de sa préservation (anticipation). Au moment de la rencontre d’un problème vital la conscience endormie s’éveille et fait un choix actif pour dépasser le problème.

 

=> La conscience spontanée :

 

C’est la conscience liée aux habitudes et aux automatismes.

 

Il y a celle :

- naturelle et innée : se sont les mécanismes physiologiques (respiration, digestion)

- acquise c’est à dire qui fait suite à un apprentissage ou conditionnement : c’est la conscience découverte par Pavlov.

 

On est soit dans la conscience spontanée, soit dans la conscience réfléchie jamais dans les deux en même temps.

 

=> La conscience morale

 

C’est le mouvement d’introspection qui me permet de juger mes actes ou ceux de quelqu'un d’autre d’après une norme que je possède de façon innée (Rousseau) ou acquise (Kant). C’est pour cela que l’on parle de conscience morale : j’ai en moi un savoir, une norme qui existe et qui est l’étalon à partir je juge tous les comportements.

 

- Dans la Métaphysique des moeurs Kant nous explique que la conscience morale d’un individu s’acquiert par l’éducation, éducation qui me fait intérioriser l’idée de devoir. C’est à dire que je fais de la loi commune ma loi : je l’intériorise. Il ne s’agit pas de respecter la loi bêtement mais de me l’imposer à moi même comme ma règle. C’est pourquoi Kant précise qu’il faut agir par devoir et non conformément au devoir. C’est pourquoi en définitive un acte bon est un acte motivé par une bonne volonté pour Kant.

 

- Pour Rousseau la conscience morale est naturelle et innée à l’homme. A l’état de nature l’homme est animé d’un sentiment, d’un «instinct divin» qui lui fait désirer le bien collectif. Sa voix intérieure, ce «juge infaillible du bien et du mal» lui fait désirer le bien d’autrui. Or comme à l’état de nature l’homme est essentiellement solitaire, cette conscience morale se manifeste surtout par la pitié naturelle qu’il ressent pour celui qu’il est amené à croiser et qui souffre. Or ce sentiment s’explique par le fait que naturellement l’homme comprenne l'intérêt à être secourable : si un jour il se retrouve dans la même situation délicate il aimerait lui aussi être secouru. Ce qui n'empêche que cette conscience morale naturelle n’est pas réfléchie mais spontanée. SI l’homme fait le mal de nos jour c’est que la société l’a perverti.

 

 

LA CONSCIENCE DE SOI

 

Il faut différencier la conscience de soi en deux parties :

- comprendre qu’il existe un «moi» et que je suis donc un sujet

- connaitre ce «moi», ce qu’il est

 

=> Comment prendre conscience de son «moi» ?

 

- Descartes : je n’ai pas d’efforts particuliers à faire, que je suis une conscience est une évidence nous dit Descartes. Le cogito comme énoncé dans le Discours de la méthode «Je pense donc je suis» montre bien que en même temps que j’affirme que je suis une «chose qui pense» j’affirme être un sujet. Ici avoir une conscience et prendre conscience de soi se confondent. C’est par introspection que je comprend être un sujet.

 

- Hegel : Je comprend que je suis un sujet en faisant la différence entre moi et le monde. Hegel prend l’exemple de l’enfant qui jette un caillou sur une surface d’eau, voit des ronds se former à la surface et comprend qu’il en est l’origine. En modifiant le réel je pose la distinction sujet / objet (monde extérieur). Pour ceux que ça intéresse cette distinction passe par les étapes de la certitude sensible (je reçois des impressions sensibles dans mon corps) puis la perception (j'expérimente la chose, je la modifie et comprend qu’elle me fait face. Ici on passe du corps à l’esprit) enfin c’est le stade de l’entendement (je pose le concept de la chose).

 

- Husserl : le fondateur de

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