Les rituels
Dissertation : Les rituels. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fourrure • 2 Janvier 2013 • Dissertation • 1 327 Mots (6 Pages) • 1 052 Vues
L'une des définitions du rite dans le Petit Larousse est la suivante : «Manière d'agir propre à quelqu'un ou à un groupe social et revêtant un caractère invariable».
Notre célèbre héros et romancier Saint-Exupéry nous dit : «Car les rites sont dans le temps ce que la demeure est dans l'espace [?] Et je ne connais rien au monde qui ne soit d'abord cérémonial».
En effet, les rites font partie inhérente de la vie humaine, sous des formes qui peuvent être très diverses.
Comme les travaux récents des éducateurs et psychologues le confirment, on sait aujourd'hui que les rites sont nécessaires à la bonne construction du petit enfant, par les repères stables dans l'espace et dans le temps qu'ils génèrent.
Qu'en est-il pour nos aïeuls ? Pour la personne vieillissante, cet outil semble aussi revêtir une très grande importance.
Il est vrai d'ailleurs, que enfance et vieillesse se sont toujours données la main pour fermer une boucle de vie.
« Le chemin se fait en marchant » écrivait Antonio Machado. Le temps des rites est un chemin, un frayage. L’efficacité est ici symbolique, et l’objectif : l’accès à une dimension symbolique qui ne soit pas un jouet « psy » de plus pour les professionnels de l’éducation spécialisée. C’est pourquoi Jean-François Gomez nous invite à explorer la vitalité des rituels, l’importance des rites de passage tels qu’ils ont été pensés, dès 1909, par le génial folkloriste Arnold van Gennep.
Les rituels nous mettaient sur la voie d’une véritable « écologie des liens » ou
le rôle de l’éducateur était plus de se laisser porter, d’entendre, de respecter,
et cela, avec tout son corps, les mécanismes de convivialité qui produisaient
la construction sociale du deuil (p. 9).Jean-François Gomez, Le temps des rites. Handicaps et handicapés, Québec, Presses de
l’Université Laval, 2005,
. Pour Gomez, le rituel permet de gérer les ruptures
et les bifurcations, ce qui en fait un « formidable organisateur du psychique »
(p. 59). Il est pour d’autres une configuration qui régule les interactions
humaines ; une configuration qui permet de gérer certains passages comme
celui de l’extérieur vers l’intérieur que représente l’admission en institution
autant pour les familles que les personnes concernées.
Toujours dans la perspective de l’importance du rituel, l’auteur
s’est intéressé à celui des dons et contre-dons qui forme, dans la plupart des
sociétés, un système complexe d’échanges imposant « que les donateurs et les
donataires interchangent leur position […] » ; ce qui a un impact important
et positif sur la vie du groupe. Or, selon les observations de Gomez, cette
interchangeabilité de positions est très difficile, voire impossible pour les
personnes handicapées. C’est ainsi que « l’on comprend la difficulté particulière
de la personne handicapée de se situer dans ce réseau d’échange.
Toujours donataire jamais donateur, elle est privée de ces transactions qui
en feraient des acteurs sociaux à part entière »p86 POUR le vrai faux dons
Les rites, ça permet de se supporter joseph rouzel
Les rituels ont été de tout temps, dans toute civilisation, quelles qu’en soient les formes adoptées, un mode de traitement de la violence liée au fait de vivre en société. Les rites, ça permet de se supporter. Point d’articulation, mais aussi point de chocs entre sujet et société, le rite invite à un passage en douceur, lors des différents événements marquants de la vie. Passage par l’acte en lieu et place d’un passage à l’acte. L’inscription singulière d’un sujet se produit dans un espace de reconnaissance sociale. Dans des sociétés, dites exotiques ou anciennes, liées à une représentation d’un temps cyclique, organisé sur le mode d’un éternel retour, les rites assurent les passages du temps (équinoxes, solstices...) et le retour de ses marqueurs (soleil, lune, et
...