Les moyens de communication

Les moyens de communication constituent un vecteur d'expression essentiel pour les acteurs démocratiques et jouent un rôle déterminant dans le conditionnement de l'opi-nion publique. Ils placent certains débats sur le devant de la scène mais peuvent aussi en occulter d'autres. Les médias, Internet compris, modifient la manière de travailler des politiques et orientent les citoyens par l'interprétation qu'ils font des faits et les commentaires qu'ils formulent autour d'eux. Une telle puissance du droit d'informer et la capacité d'agir sur les comportements n'est pas sans incidence sur le fonctionne-ment de la démocratie.

Les représentations classiques du statut philosophique et du rôle politique des médias ont toujours fluctué en deux pôles, le droit et le pouvoir, élargissant ainsi le champ des libertés individuelles et l'exercice de la souveraineté du peuple. Or, l'espace public a fondamentalement évolué avec l'apparition des moyens de communication de masse, l'extension géographique des démocraties libérales et, prochainement, le dévelop-pement des mythiques "autoroutes de l'information". Dans ce contexte, la relation entre communication, droit et pouvoir devient éminemment problématique, d'où la question récurrente de savoir si les médias constituent un quatrième pouvoir.

La presse a depuis sa création permis au peuple de s'exprimer pour dénoncer les abus des gouvernements, s'apparentant ainsi à un contre-pouvoir. Aujourd'hui, les médias en s'introduisant dans tous les foyers, conditionnent le grand public à tout instant et dans tous les actes de l'existence.

Ils deviennent un pouvoir qui se révèle être le plus puissant de tous et qui se flatte de ne relever d'aucune autorité. Certains en arrivent à envisager la nécessité d'instaurer une force civique citoyenne, sorte de cinquième pouvoir pour dénoncer le super-pouvoir des médias.

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