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Les Structures Mentales De L'inconscient

Note de Recherches : Les Structures Mentales De L'inconscient. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Novembre 2014  •  1 516 Mots (7 Pages)  •  816 Vues

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"Faut-il choisir entre croire et savoir ?" Introduction.

La distinction entre les verbes "croire" et "savoir" conduit souvent à opposer les substantifs "croyance", d’une part, et "savoir" ou "science", d’autre part. On oppose croyance et savoir comme deux façons de connaitre. Elles concernent donc le rapport de la raison au réel, et nos diverses façons de l'appréhender.

Croire renvoie d’abord à la croyance religieuse ou superstitieuse: croire en Dieu, croire au paradis, croire au Père Noël, croire au Prince charmant. Croire c'est affirmer ou nier l'existence de quelque chose ou de quelqu'un. Soit qu'on le désire et l'espère (la terre promise, l'immortalité), soit qu'on le craigne (l'Apocalypse, le chat noir). Savoir consiste en une connaissance confirmée par des preuves ou des démonstrations. Le savoir doit être rationnel, qu'il soit d'ordre logico-mathématique (sciences apriori) ou expérimental (sciences a posteriori). Le savoir peut être technique ou scientifique, pratique ou théorique: savoir conduire ou savoir historique.

Le choix se focalise sur l’opposition entre science et religion. Depuis l'Antiquité, l'alternative fait débat: soit que le progrès du savoir fasse reculer les croyances irrationnelles, et c'est l'idéal du progrès des Lumières; soit que le savoir positif ne suffise pas à l'esprit humain qui garde au-delà un besoin de croire, irréductible à la science. "Faut-il choisir ?" Cette question suppose d'abord que l'on puisse choisir, que le savoir ne s'impose pas à nous comme une évidence, et la croyance comme un besoin ou une illusion. Demander s'il faut le faire suppose résolue la question de savoir si l'on peut le faire. De plus pour choisir, il faut un libre arbitre et des raisons ou des critères qui fondent le choix. Il fait un savoir, en somme, qui permette de choisir en connaissance de cause; donc un savoir qui précède et conditionne le choix lui-même. Enfin, la question suppose qu'on puisse distinguer et opposer croire et savoir. Une distinction qui n'est pas évidente pour tous les philosophes, et même pour le sens commun: sait-on toujours si l'on sait ou si l'on croit ? Sait-on ou croit-on que le soleil se lèvera demain ?

Demander s'il faut choisir comporte une double question : c'est demander si c’est nécessaire et si c’est préférable. Nécessaire, si les deux termes s’excluent. Préférable si le savoir est supérieur à la croyance. Mais n'y a-t-il pas des croyances supérieures au savoir, ou des croyances que le savoir ne peut pas remplacer ? Et peut-être croire et savoir peuvent s'avérer compatibles, voire complémentaires, voire même indiscernables. Auquel cas, il ne faudrait plus, voire on ne pourrait plus choisir.

Nous commencerons par établir pourquoi il faut choisir le savoir contre la croyance, la vérité contre l'erreur ou l'illusion. Puis nous examinerons si certaines croyances ne sont pas préférables ou irréductibles au savoir. Enfin, nous nous demanderons s'il faut choisir, c'est a dire si nous avons le pouvoir de choisir et si les deux termes sont distinguables.

1.Il faut choisir le savoir

a.On choisit la vérité plutôt que l'erreur et l'illusion pour pouvoir agir sur le monde. Par exemple, la biologie permet de guérir des maladies, alors que la magie est inefficace contre le Sida ou le cancer. Descartes et le mécanisme. Supériorité technique du savoir. b.Le savoir me rend libre et indépendant. L'ignorance me rend dépendant de croyances et esclave de superstitions. Supériorité morale et politique du savoir. c.Selon Epicure, la croyance religieuse repose sur la peur et produit des crimes (le sacrifice d'Iphigénie). Pour Kant et les Lumières, le savoir permet le progrès de l'humanité vers la liberté et le bonheur. d.L’ignorant ne peut pas choisir la croyance puisqu'il ne peut pas la comparer avec un savoir qu'il n'a pas. Il est condamné à croire, sans choisir. On ne peut pas « choisir » la croyance.

Transition: l'histoire des sciences montre comment le savoir a remplacé les croyances. C'est à la fois une nécessité logique (force des preuves et démonstrations) un besoin pratique (la technique), et un choix moral (la vérité libère). Mais croire dans le progrès par le savoir et la science peut être une croyance. Le « positivisme » d'Auguste Comte, au XIXe siècle, affirme une foi dans la science sensée résoudre tous les problèmes de l'humanité. Le savoir devient objet de foi, et la science tenue pour toute puissante devient l'objet d'une religion. Le savoir semble rattrapé par un insatiable besoin de croire.

2.Il faut choisir la croyance

a.Pascal, pourtant grand scientifique, soutient que le savoir doit faire place à la foi. Sur le sens de

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