Les Echanges Sont-ils Un Rempart Contre La Violence
Mémoire : Les Echanges Sont-ils Un Rempart Contre La Violence. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ahliya59 • 28 Décembre 2013 • 1 797 Mots (8 Pages) • 2 819 Vues
D’ordinaire, on pense que les échanges favorisent la non- violence, car ils donnent une idée de partage, d’entente commune entre les partisans de ces échanges. Cependant les échanges peuvent faire également apparaitre une augmentation des tensions .De l’échange à la rencontre d’autrui, échanger ne serait-ce que des biens, oblige les individus à sortir de leur milieu habituel (famille, village, région) et à rencontrer d’autres individus qui leur sont totalement ou du moins différents. Les échanges se caractérisent par une rencontre entre les Hommes, les sociétés et politique (échanges commerciaux, linguistiques et culturels). Tout un ensemble de caractéristiques que nous détailleront par la suite. Dans quelles mesures les échanges ont-ils un effet bénéfique sur les relations entre les Hommes et donc entre les Etats ? A l’inverse, la violence qui résulte la plupart du temps par des guerres, où l’on impose sa position sans écarter autrui et où l’on prend sans donner. La violence naît d’un effort pour compenser un sentiment d’infériorité par exemple d’où la nécessité ou non d’échanger avec autrui pour éviter cette violence ? Il convient donc de se demander si les échanges favorisent-ils la non-violence entre les individus ? Pour cela, il nous faudra analyser dans un premier moment pourquoi les échanges devraient être un rempart contre la violence, dans un second moment il sera possible de constater que les échanges s’accompagnent très vite d’un conflit et de divisions. Enfin, dans un ultime moment nous nous demanderons si finalement les échanges seraient un rempart contre la violence sans pour autant la faire disparaître.
Nous échangeons essentiellement pour notre propre profit et intérêt, c’est évident pour l’échange marchant qui consiste à donner un bien ou un service dont nous n’avons pas besoin pour recevoir directement un bien ou un service, ou l’échange monétaire qui consiste à donner un bien ou un service contre de la monnaie (or, métaux, objets…). Cela vise l’intérêt de chacun et dans toutes les sociétés s’opèrent ces échanges commerciaux. Montesquieu remarque que les relations commerciales supposent un besoin réciproque des nations, en sorte que chacune a intérêt à demeurer en bons termes avec les autres. Les relations commerciales dissuadent de faire la guerre et font aimer la paix. Aussi en échangeant, les parties se lient-elles et comme chacune satisfait les besoins de l’autre comme tout commerce l’implique, chacune se retrouve liés à l’autre. C’est pour cela que le développement du commerce international est un facteur de paix. Nous pouvons relier à l’économie et au monde actuel, les Etats sont rationnels et il coûte moins cher soient d’acheter que de faire la guerre à autrui, d’où une nécessité de ne pas tromper autrui dans une relation de confiance. On voit par là que les échanges commerciaux en parallèle à un besoin exprimé, offrent un rempart contre la violence entre les Hommes et intra-communautaire.
La société a permis à l’Homme différents échanges notamment commerciaux qui lui ont permis de s’ouvrir à autrui, mais il ne faudrait pas oublier les échanges d’informations, de messages, d’idées qui s’opèrent notamment à travers le langage. L’échange au cœur du lien social, selon Claude Lévi-Strauss, trois niveaux d’échanges sont au fondement de la société : l’échange matrimonial, l’échange économique et l’échange linguistique. Cette dernière notion sera alors plus amplement expliquée, en effet l’Homme est un être dont la nature est d’échanger d’abord et avant tout car c’est un être parlant. Or, parler c’est communiquer, entrer en contact avec l’autre, pas seulement dans le but d’enrichir et d’élargir ses pensées, ses connaissances. Les échanges symboliques ont donc permis l’élaboration continue d’une culture autant que les techniques : la capacité de transmettre à autrui par le langage une nouvelle idée, c’est-à-dire diffuser la connaissance. La nécessité des échanges linguistiques s’illustre de façon encore plus évidente dans les échanges culturels qui permettent une véritable ouverture à d’autres façons de vivre, de penser que celles auxquelles nous sommes habituées. Ce qui permet d’éviter certaines violences entre les Hommes.
Les échanges culturels sont également des échanges mondialisés, en effet l’Homme est un être de culture donc le partage se perçoit comme un besoin. Il est bien question de les encourager, on admet qu’il y a un échange, il y a forcément différentes cultures. La culture est tout ce qui est de l’ordre de l’acquis et non de l’inné, grâce aux échanges des Hommes ont peut observer une séquence universelle qui touche progressivement toutes les civilisations selon Emmanuel Tood, philosophe Français du XXIe siècle. L’échange des cultures différentes a permis une entrée plus ou moins violente dans la modernité individualiste, mais ses échanges ont également permis une augmentation du taux d’alphabétisation dans le monde et donc un baisse de la fécondité dans les pays pauvres notamment. Les échanges culturels ont également permis une ouverture des Hommes vers le monde extérieur, une mondialisation s’est alors créée. Aujourd’hui l’Homme a réussi à s’ouvrir à l’autre, un mélange de cultures différentes qui fut encouragé grâce aux différents médias, aux transports, aux politiques qui vont dans ce sens.
Alors dans quelles mesures les échanges ont-ils un effet bénéfique sur les relations entre les Hommes et les Etats ? L’ignorance est source d’hostilités et d’incompréhensions, faute de s’intéresser aux autres cultures nous les trouvons ridicules et barbares. En ce sens, les différents échanges entre les Hommes et Etats ont permis d’instaurer une sorte d’unité qui va dans le sens du donnant-donnant, là où l’Homme est un être social donc un être d’échange qui
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