Le Sublime, généralités

– Caractéristiques et origines du sublime –

Différence entre beau et sublime

beau = harmonie, proportion, mesure, détente... → valeur classique, objective

sublime = démesure, violence, tension, énergie, force, pulsion

Le sublime : une nouvelle esthétique, un changement de sensibilité

XVIIe : Boileau traduit Longin (cf. plus bas).

→ fin XVIIe : nature comme spectacle ; on va s'intéresser à d'autres types de paysages et peindre des tempêtes, des ruines, cf. aussi jardins et fabriques... : abandon de l'idéal classique du paysage.

Le sublime a un rapport à l'imaginaire et à la force.

→ idée de force agissante : cf. ruines, expriment la force agissante du temps + leur forme lacunaire fait appel à l'imaginaire.

Le sublime et le romantisme.

Engouement gothique, cf. Victor Hugo et Notre-Dame de Paris.

Dimension spirituelle du paysage, cf. chez Caspar David Friedrich → paysage comme vision intérieure (cf. contours effacés) ; vide, solitude des persos. Intuition de l'infini par le vide, ouverture vers le sublime. [Michel Makarius]

La perte de contrôle.

Sublime = impossible à maîtriser ; il est supérieur aux dimensions humaines (incommensurable).

Le sujet constate une inadéquation entre lui et le spectacle qu'il observe.

Le sublime comme démesure :

Hubris (grec) → démesure. Elle était condamnée chez les grecs mais était source d'inspiration pour la littérature : L'Iliade d'Homère (violence d'Achille) / Médée de Sénèque (tue ses enfants)...

Le sublime se retrouve aussi dans d'autres formes d'art : cf. peinture → images de la Passion, des martyres... / théâtre : tragédies de Shakespeare, cf. Othello / cf. sculpture → pyramides d'Egypte, Panthéon, ND de Paris, sculptures baroques du Bernin (L'extase de Ste Thérèse)... / l'expressionnisme abstrait, le romantisme...

Le Traité du sublime (Peri Hypsous) de Longin, Ier siècle après JC (traduit par Boileau en 1674) → « Peri Hypsous » = « De la grandeur » : traité sur la grandeur des œuvres.

Sublime = figure rhétorique, style de discours qui va éveiller chez l'auditeur une émotion : puissance créatrice.

→ moment d'enthousiasme, d'extase... dans la fulgurance, la soudaineté. Moment inattendu dans le discours // foudre.

Le sublime ravit, transporte. Il est une admiration mêlée d'étonnement et de surprise. Il s'oppose au plaisant et au convaincant : il est irrésistible (immédiatement apprécié) et élève l'âme.

→ sens religieux et moral du sublime qui manifeste le divin et élève l'homme.

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