Le Maitre Et L'esclave Chez Hegel
Commentaires Composés : Le Maitre Et L'esclave Chez Hegel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar YOUSSEF29 • 4 Mai 2015 • 886 Mots (4 Pages) • 2 472 Vues
Maitre et Esclave chez Hegel:
La peur et le désir : les moteurs de la lutte des consciences
La dialectique du maître et de l’esclave est la théorie la plus célèbre de Hegel, laquelle a été développée dans la Phénoménologie de l’Esprit. Cette oeuvre relate l’aventure de la conscience parvenant à la conscience d’elle-même.
Deux êtres conscients d’eux-mêmes s’affrontent pour la première fois. Dès qu’ils se rencontrent, le problème de la reconnaissance émerge, car ils ont tous deux le même désir de reconnaissance, cette dernière ne peut alors avoir lieu qu’à l’issue d’une lutte des consciences.
Pour obtenir la reconnaissance de l’autre, chacun va risquer sa vie. Mais la lutte entre eux ne conduit pas à la mort de l’un des adversaires, parce que le désir de reconnaissance exige un “reconnaissant” et un “reconnu” plutôt qu’un mort. Tuer l’adversaire détruit ce témoin et donc rend impossible la reconnaissance. Pour cette raison, la conscience qui vainc ne tue pas le vaincu, mais le maintient en vie, dans le but de faire travailler la conscience vaincue. Le vaincu, lui, l’a été pour avoir préféré la servitude à la mort. La situation devient alors celle de la relation entre le vainqueur (le maître) et le vaincu (l’esclave).
Une fois la lutte achevée, la relation maître/esclave va se retourner peu à peu. Voici une synthèse de ce mouvement dialectique en cinq points :
Premier point de la relation maître/esclave
Le maître de l’esclave a besoin de reconnaissance. L’esclave est l’essentiel, et non le luxe, pour le maître. C’est ce que Hegel appelle la certitude objective. Mais cette reconnaissance n’est pas réciproque, comme le maître est reconnu par quelqu’un qu’il ne reconnaît pas, et la reconnaissance unilatérale n’est pas suffisante. Le maître veut agir comme un être conscient de soi par la réalisation de son désir vers un autre soi. Cette question est problématique, car à la fin de la lutte, l’esclave ne sera pas reconnu par le maître comme un autre être conscient de soi, et sera réduit à une chose (phase d’objectivation). Le désir du maître est orienté vers une volonté objectivée ou un objet, et donc, le maître n’est pas reconnu par un autre être conscient de soi. Sa certitude objective n’est pas confirmée par un autre être conscient de soi et ne saura jamais obtenir satisfaction en étant reconnu par un esclave ou une chose.
Deuxième point de la relation maître/esclave
Il n’y a pas de maître sans esclave. Un être conscient de soi devient un maître par la possession des esclaves. En conséquence, le maître dépend de l’esclave pour exister en tant que maître. Il faut ainsi distinguer la dépendance formelle de la dépendance matérielle.
Troisième point de la relation maître/esclave
Le maître dépend matériellement de l’esclave. Sa supériorité sur la nature du travail est réalisé dans l’esclave. Le travail est placé entre le maître et la nature et transforme la nature en objets désirés par le maître. Le paradis dans lequel vit le maître est lié aux produits du travail de l’esclave.
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