La nécessité de respecter le principe de tolérance
Analyse sectorielle : La nécessité de respecter le principe de tolérance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 5 Octobre 2013 • Analyse sectorielle • 1 012 Mots (5 Pages) • 980 Vues
Toutes les opinions sont-elles tolérables ? (co
rrigé de dissertation, fait par I. Smadja)
Voici la problématique de ce sujet
(
qui ne doit pas apparaître dans le devoir
qu’intégrée à l’intro cf ci-dessous
):
D’un côté, nous savons bien que la liberté d’expression est
un droit fondamental de l’être humain, qu’interdire à
quelqu’un de s’exprimer, de dire son opinion, c’est en que
lque sorte lui refuser le droit d’avoir un statut dans le
monde, c’est quasiment lui refuser le droit d’être. Bref, nous
savons qu’il est de notre devoir d’être tolérant. D’un
autre côté pourtant, il y des opinions que nous voudrions
interdire parce que nous savons qu’elles favorisent
l’intolérance.
Et voici une introduction :
La tolérance est souvent présentée comme un
de nos devoirs essentiels. Il faut être
tolérant, nous répète-t-on sans arrêt.
L’intolérance mènerait au fanatisme, serai
t une forme de refus des autres, de
tous ceux qui n’ont pas la même peau, pas les mêmes idées,
pas la même culture. Certes, tout cela est vrai. Et
pourtant, il y a des opinions tellement odieuses qu’il est, semble-t
-il, tout autant dans notre
devoir de réagir face à
elles et de ne pas les tolérer. Dès lors, la question se
pose : doit-on tolérer y compris ce que nous pensons être
intolérable ? Comment peut-on concilier le devoir de
tolérance avec le sentiment qu’il faut réagir face aux
opinions racistes et ne pas les tolérer ? La tolérance est-e
lle réellement, comme on l’entend parfois dire, la valeur
devant laquelle toutes les autres valeurs doivent s’incliner
ou ne peut-on penser qu’au-dessus de la tolérance, il y
a un devoir de responsabilité qui nous oblige à ne pas a
ccepter ce qui met en péril ou bafoue les droits de
l’homme ?
I - S’il faut tolérer les opinions, c’est, dit-on, pa
rce que leur refus remettrait en cause une des bases
essentielles de la démocratie, la liberté d’expression :
* Si moi, je ne tolère pas l’opinion d’autrui, pourquoi de
vrait-il tolérer la mienne l’intolérance aboutirait à la
longue à l’absence d’écoute de l’autre,
à l’absence d’ouverture sur l’autre et
sur ses idées et à plus ou moins
longue échéance à la xénophobie, au rejet de l’étranger.
De même, au niveau politique, qui nous prouve que la
raison essentielle pour laquelle on censure certaines opinions
n’est pas le refus d’un gou
vernement d’être critiqué
? La censure de certaines opinions ne serait que le début d’une dictature.
* Et de fait, qui est à même de juger de ce qui est ou n’est
pas tolérable ? Pourquoi moi plutôt que l’autre ? Car,
on peut très bien penser que ce qui pour moi est intolérabl
e ne l’est pas pour d’autres. Et inversement, ce que moi
je veux dire, d’autres peuvent tout à fait le penser co
mme intolérable. Bref, il n’y aurait pas d’intolérable
absolument, mais il y aurait des gens intolérants qui trouve
nt intolérable qu’on puisse penser autre chose qu’eux.
* Tolérer n’est pas admettre comme vrai. Tolérer, c’est tout
en étant conscient de la stupi
dité voire de la gêne que
peuvent entraîner certaines opinions, les accepter faute de mi
eux, faute de pouvoir les interdire. La tolérance est
un pis-aller : il faut bien tolérer car ne pas le faire entraî
nerait une atteinte à la libert
é d’expression. (c’est ce que
soutient Spinoza, philosophe qui s’est révolté au XVIIè
me contre la censure que les gouvernements faisaient
peser sur les citoyens
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