La liberté est-elle illusoire?
Dissertation : La liberté est-elle illusoire?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pcarla • 7 Mars 2017 • Dissertation • 2 813 Mots (12 Pages) • 1 327 Vues
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Sujet: La liberté est-elle une illusion ?
Tout Homme se sent libre, du moins intérieure, d’une liberté de penser et d’agir de toute contrainte extérieure. La liberté désigne l’état de ce qui n’est pas soumis à une contrainte et une réalisation volontaire. Etre libre, c'est être maître de ses désirs, ses envies et être capable de faire des choix. Il y a une absence de contrainte, une absence de limitation. On peut donc penser que la liberté est illimitée. Or l'expérience de la vie montre que l'être humain est soumis à de nombreuses contraintes. Est-il possible de penser que l'on peut faire comme on veut sans faire face aux contraintes? Etre libre c'est savoir et avoir conscience de ce que l'on veut. Mais ce sentiment de liberté est-il vrai, c’est-à-dire renvoie-t-il à une véritable connaissance de soi-même ? Le fait de se sentir libre n’est-il pas susceptible de renvoyer à une croyance illusoire ? Tout d'abord, nous montrerons que la liberté echapperait au phénomène de l'illusion et apparait comme un sentiment spontané commun à tous les hommes. Puis nous étudierons que la liberté est une illusion. Et enfin, nous verrons une nouvelle approche de la liberté et qu'elle s'acquiert.
La liberté est un sentiment commun à tous les hommes qui vient spontanément. Tout d'abord, nous avons conscience d'être libre, nous sentons que nous faisons ce que nous voulons, que nous faisons nos choix propres. Dans le langage courant, la liberté est comme une évidence puisque nous faisons tous ce que l'on veut. Par exemple si on veut sortir on le fait et si on veut pas on le fait pas mais il y a plus simple comme toucher un objet. Chacun fait alors l'expérience de sa propre liberté. Nous sommes également libre de penser, c'est donc une évidence d'avoir un avis sur quelque chose ou sur quelq'un, par exemple lors des élections présidentielles chacun pense ce qu'il veut des candidats. La liberté renvoie au fait que nous soyons capable de faire des choix, de prendre des décisions, de petite ou de grande ampleur. Tout homme se juge spontanément libre, c’est-à-dire d’agir simplement en fonction de sa volonté. Par conséquent, nous disposons d’une certaine liberté. Un humain peut choisir entre porter un chapeau ou une casquette. Il peut également ne pas porter de chapeau ou essayer d’enfiler un bonnet. Le fait d'avoir beaucoup de choix lui permet de se sentir libre. Selon Descartes ( dans Principes de la Philosophie art.39) « La liberté de notre volonté se connaît sans preuve par la seule expérience que nous en avons ». Le fait que nous puissions réfléchir, conduire notre pensée est un révélateur de notre liberté. Nous réalisons donc ce que nous voulons ce qui veut dire que nous avons conscience de ce que l'on veut et de cette liberté. La conscience est la présence constate et imédiate de soi à soi.
Cette faculté de choisir par soi-même est qualifié le libre arbitre. Il y aurait donc une ou évidence de la liberté, conçue ici comme faculté de choisir entre diverses possibilités ou même entre des actions contraires. Le libre arbitre est la capacité dont dispose la volonté d'effectuer un choix par elle-même en toute liberté, c'est donc la capacité à se décider pour une chose plutôt que pour une autre influence extérieur, sans autre cause que la volonté même. Chacun peut faire l'experience sur soi même psychologiquement. Il s'agit d'une évidence intime. Par exemple, au restaurant on nous demande de choisir entre de l'eau et un coca-cola, nous choisissons donc celui que l'on veut, celui qui nous donne envie sur le moment, on aurait donc fait un choix par nous même sans influence extérieure. Cette expérience de pensée sert d'argument pour montrer que l'Homme possède la faculté de choisir, le libre arbitre.
Selon Descartes, philosophe du 17ème siècle, plus les motifs qui conduisent à prendre une décision sont grands, plus la liberté elle-même le sera. Donc plus la volonté sera déterminée à décider une chose plutôt qu'une autre, plus elle exprimera un haut degré de liberté. Il y a donc des degrés différents de liberté. Descartes insiste fortement sur cette idée de degrés de la liberté. Pour lui, la liberté d'indifférence est le plus bas degré de la liberté car il y a deux ou trois choix équivalents. Par exemple, le choix de l'école si l'un a le même avantage et inconvénient que l'autre on choisira un peu au hasard, on sait que les deux sont bien pour nous, on est conscient, on a conscience causal (qui vient du choix initial). "Cette indifférence que je sens, lorsque je ne suis point emporté vers un côté plutôt que vers un autre par le poids d'aucune raison, est le plus bas degré de la liberté, et fait plutôt apparaître un défaut dans la connaissance, qu'une perfection dans la volonté ; car si je connaissais toujours clairement ce qui est vrai et ce qui est bon, je ne serais jamais en peine de délibérer quel jugement et quel choix je devrais faire ; et ainsi je serais entièrement libre, sans jamais être indifférent." d'après Descartes (Méditations métaphysiques 1641). Dans ce type de situation, l'usage que l'on fait de notre liberté est donc réduit, car selon lui exercer notre liberté c'est au contraire faire un choix justifié.
Puis lorsque le choix est très compliqué, les deux choix sont totalement différents, l'intensité est plus fort car on ne doit pas se tromper, c'est la délibération. Souvent l'enjeu est plus importante, avec un fort sentiment de responsabilité, comme le choix des orientations on ne doit pas se tromper et ça reste un choix qui vient de nous-même. Ou encore lorsque je choisis de faire une action bonne, comme aider une personne âgée à traverser la rue, que lorsque je choisis de faire quelque chose au hasard, comme tourner à droite plutôt qu'à gauche au cours d'une promenade. Nos choix sont donc accompagnés de la connaissance du bien ou de la vérité que nous faisons un plus grand usage de la liberté. Pour Desacrtes, l'essentiel est l'idée que c'est grâce au libre arbitre que l'Homme est cause première de ses actions. Un être humain capable grâce à sa conscience de faire un choix quelques soit le degré, un défi qui lui fait se sentir libre, un acte gratuit comme bâcher les cours alors que l'on sait que ce n'est pas bien. La conscience est immédiate et subjective mais elle est parfois trompeuse et source d'illusion. Donc avoir conscience de quelque chose ne suffit nullement à connaître sa nature ou à être assuré de sa réalité. Est-il si évident que nous avons un contrôle sur nos pensées et nos émotions ? Le sentiment de liberté ou la volonté de réaliser un acte non déterminé ne seraient-ils pas qu’une croyance ? Ne semble-t-il pas que ce ne soit que de façon illusoire que je fasse l’ expérience de ma liberté ?
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