L'idée machiavélienne
Étude de cas : L'idée machiavélienne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar littlepig57 • 9 Mai 2017 • Étude de cas • 423 Mots (2 Pages) • 603 Vues
La conception de l’humain machiavélienne, une anthropologie réaliste, se base sur la prise et la conservation du pouvoir dans une société que Machiavel affirme être constituée d’humains méchants. Cette conception s’illustre à travers l’émission télévisée Breaking Bad, plus particulièrement à travers le personnage Gus Fring, le propriétaire d’une chaîne de restauration rapide, mais aussi un important trafiquant de drogue.
Le premier lien de ce personnage avec l’idée machiavélienne est le contrôle de son image. Dès le premier moment où l’on aperçoit Gus, qui sert ses clients dans son restaurant, on voit qu’il prête beaucoup d’attention à son apparence : Il est habillé très proprement, et s’assure de la satisfaction de chacun de ses clients avec un sourire amical. Gus est aussi commanditaire d’un événement de charité organisé par le département de la justice des États-Unis qui lutte contre le trafic de drogue. Ces deux actions contribuent à ce que le public le voit comme une personne aimable et un entrepreneur accompli qui cherche le bien commun. En bref, le peuple a une bonne estime de lui, un des objectifs ciblés par Machiavel dans l’obtention et la conservation du pouvoir.
Le deuxième aspect machiavélien de ce personnage est sa démonstration de pouvoir. À un certain point, il exécute violemment un de ses propres employés devant ses collègues. Puisque Gus effectue rarement ce genre d’action lui-même en les évitant à l’aide de moyens comme la ruse et les cruautés déguisées, il surprend les autres hommes sous sa charge et les choque. Gus a réalisé que ses hommes pouvaient se méfier de lui et transforme donc leur alliance en lien de crainte. Ses actions sont conformes à la conception machiavélienne puisque Gus utilise les cruautés efficacement pour son intérêt personnel.
Le troisième et dernier aspect machiavélien de ce personnage est le fait qu’il met les autres soit de son côté, soit dans un état où il leur est impossible de lui nuire. Lorsqu’il a à sa disposition deux chimistes expérimentés dans la fabrication de méthamphétamine, il décide d’exécuter celui le plus susceptible de lui nuire plus tard. Même s’ils ont un intérêt mutuel et sont des alliés, Gus le considère comme un adversaire potentiel et tient à le mettre hors d’état de nuire. D’un autre côté, il cajole en quelque sorte l’autre chimiste pour qu’il lui fasse confiance et pour qu’il puisse le manipuler à son gré. Il agit donc à la manière de Machiavel en n’ayant aucune pitié pour éviter une vengeance et en ne conservant aucune relation à un stade entre l’alliance et l’ennemi à anéantir.
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