L'expérience
Cours : L'expérience. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alixe51 • 21 Mars 2013 • Cours • 1 054 Mots (5 Pages) • 594 Vues
L’expérience
Introduction
L’expérience désigne ce que l’on acquiert au contact du monde extérieur. Le terme latin « experientia » signifie essai, éprouve ce qui montre que l’expérience est ce dont on fait l’épreuve. Le terme expérience est souvent opposé à celui de « théorie » qui renvoie à l’ensemble des idées élaborées par la raison. On reproche parfois à la théorie de n’avoir aucun rapport avec la réalité, comme dans l’expression péjorative : « c’est trop théorique ». L’expérience serait donc par contre une garantie de « réalité » puisqu’elle suppose un contact avec le monde extérieur. Mais il n’est pas sûr que l’expérience puisse nous apprendre quoique ce soit s’il n’existe pas une raison et des idées, donc une théorie, pour lui donner un sens.
I. Quelle est l’origine de notre connaissance ?
1. Le rationalisme
Le rationalisme désigne toutes les philosophies qui pensent que notre connaissance n’est pas acquise grâce à l’expérience mais vient de la raison, ce qui signifie donc que nos idées sont innées et non acquises. C’est le cas de la philosophie de Descartes.
Le rationalisme s’appuie d’abord sur une critique des sens. En effet nous faisons l’expérience du monde extérieur grâce à eux, mais nous pouvons constater que nos sens sont trompeurs. Ils nous donnent en effet souvent des perceptions changeantes ou qui ne correspondent pas à la réalité (exemple : les illusions des sens). Descartes considère donc que les sensations nous permettent de prendre conscience des idées innées qui sont depuis toujours en nous, mais qu’elles ne les produisent. Par exemple, lorsque nous sommes enfants et que nous voyons pour la première fois un triangle dessiné sur une feuille, cela nous fait prendre conscience de l’idée mathématique du triangle mais cette idée n’est pas produite par le triangle dessiné. Le rationalisme dévalorise les sens et l’expérience qui n’est pas à l’origine de la connaissance.
2. L’empirisme
L’empirisme désigne les philosophies qui au contraire du rationalisme pensent que notre connaissance vient des sens. C’est le cas de Locke, philosophe anglais du XVIIe. Il pense qu’à l’origine, à notre naissance, l’esprit est une « table rase », c’est-à-dire une page blanche, qui va peu à peu acquérir une connaissance à partir des données de l’expérience. Les sensations ne sont pas directement des connaissances, il faut que notre esprit ou entendement ait plusieurs sensations, qu’il les compare, les distingue, les associe, pour former les idées générales et abstraites. C’est en voyant par exemple plusieurs objets carrés que nous allons pouvoir former le concept de carré.
On peut en effet objecter à la critique qui est faite aux sens que ceux-ci ne sont pas vraiment trompeurs car une sensation nous montre quelque chose mais ne porte pas de jugement. Lorsque par exemple nous voyons un bâton à moitié plongé dans l’eau, la vue ne nous dit pas qu’il est brisé. Si nous pensons qu’il est brisé, c’est que notre raison l’a jugé ainsi et c’est elle qui se trompe.
Citation de Kant : « Les sens ne trompent pas. Cette proposition est le refus du reproche le plus lourd, mais aussi, bien pesé, le plus vide qui soit fait aux sens ; et cela, non parce qu’ils jugent toujours avec justesse, mais parce qu’ils ne jugent pas du tout ; raison pour laquelle l’erreur est toujours à la charge
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