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Fiche De Lecture: Le Suicide D'Emile DURKHEIM

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Par   •  11 Mars 2013  •  1 693 Mots (7 Pages)  •  9 761 Vues

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Présentation du livre :

Dans son fameux livre « le suicide », Emile Durkheim discute de ce phénomène par une étude sociologique à travers laquelle il veut montrer que même si le suicide apparaît come étant un comportement purement individuel qui relève principalement d’un état psychologique, il peut être approché en tant que phénomène social déterminé par des causes liées aux déterminants sociaux. Ce raisonnement durkheimien est appuyé par les statistiques qui montrent que c’est un phénomène majoritaire et régulier voire même courant dans la majorité des sociétés humaines.

Dans ce livre, Durkheim suit un enchainement à travers lequel il commence par démontrer la nécessité de donner une définition objective du suicide.Il essaye d’établir une différence entre le suicide considéré chez les individus et le suicide comme phénomène collectif. Il procède par une étude du taux social des suicides, à travers laquelle il arrive à la conclusion que le taux social des suicides est un phénomène sui generis.

I. LES FACTEURS EXTRA-SOCIAUX

Dans un premier temps, Durkheim discute de l’idée selon laquelle le suicide ne serait qu’une conséquence de la folie ou de la neurasthénie.et il arrive à dire après une analyse détaillée que le suicide n’est pas une folie distincte, il pourrait cependant être un indice d’une aliénation mentale. Pour cela il faudrait que les différents types de suicide commis par des fous soient les cas les plus répandus de mort volontaire. Or, un grand nombre de suicides ne sont ni dus à des délires, ni à une dépression extrême, ni à l’idée fixe de la mort. De la même manière, Durkheim se demande si la neurasthénie, suffirait à expliquer la mort volontaire. En reprenant les résultats du recensement de la population d’aliénés il constate que les sujets féminins sont plus portés à la neurasthénie. Ainsi, les femmes devraient se tuer plus, ou au moins autant, que les hommes. Or, le suicide est une manifestation essentiellement masculine (on observe 4 fois plus de suicides chez les hommes), et donc le rapport de cause à effet entre le taux de suicide et neurasthénie n’est pas effectif. Durkheim s’intéresse ensuite à l’alcoolisme pour déterminer son rôle sur le suicide. Le résultat qu’il obtient : aucun rapport entre consommation d’alcool et suicide ne peut être constaté. Certaines régions où l’on se suicide le plus sont même celles où l’on consomme le moins d’alcool.

Ensuite, Durkheim étudie les états psychologiques normaux pour étudier leur impact sur le taux suicide, il trouve ainsi que la race ne peut être ni facteur du suicide que s'il est essentiellement héréditaire.

Dans un troisième chapitre, Durkheim s’attaque à un autre type de facteurs qui peuvent être à la cause du suicide, c’est les facteurs cosmiques : d’après des études statistiques, il ne trouve aucune corrélation entre le climat et le taux de suicide. Idem pour la température.

Après un examen des faits, il arrive à une conclusion selon laquelle l'influence des chaleurs anormales ou des froids anormaux ne prouve rien avec l’absence de rapports entre le taux des suicides et la température saisonnière ou mensuelle, en outre, les statistiques montre la rareté du suicide dans un grand nombre de pays chauds. En revanche, Durkheim arrive à prouver un parallélisme parfait entre les variations mensuelles du suicide et celles de la longueur des jours ; confirmé par ce fait que les suicides ont surtout lieu de jour. Parce que pendant le jour, la vie sociale est en pleine activité. Explication confirmée par ce fait que le suicide est maximum aux jours et heures où l'activité sociale est maximale.

Dans le quatrième chapitre, Durkheim étudie un phénomène assez intéressant et qui peut être à la base de plusieurs actes de suicide, c’est l’imitation : un phénomène que Durkheim considère de psychologie individuelle. Il montre ainsi l’utilité d’étudier la possibilité que l’imitation influe sur le taux de suicide. Pour ce faire, Durkheim commence par faire une distinction entre l’imitation et plusieurs autres phénomènes avec lesquels elle a été confondue, notamment la fusion des consciences qui signifie que les mêmes sentiments sont éprouvés par un grand nombre d’hommes, et l’adaptation qu’essaye d’établir l’individu à la collectivité en se conduisant comme les autres.Pour arriver à donner une définition claire de l’imitation qui est selon lui « un acte qui a pour antécédent immédiat la représentation d’un acte semblable, antérieurement accompli par autrui, sans que entre cette représentation et l’exécution s’intercale aucune opération intellectuelle, portant sur les caractéristiques intrinsèques de l’acte reproduit ». Durkheim désapprouve totalement le fait que l’imitation ait une corrélation avec le taux de suicide, car si c’était le cas, on pourrait donc suivre la diffusion du suicide d’un centre où le taux est trop élevé vers d’autres régions, or c’est pas du tout le cas.

II. Causes sociales et types sociaux :

Après cette analyse des différents phénomènes qui peuvent causer le suicide, Durkheim passe dans le deuxième livre de son ouvrage à la typologie du suicide, il définit ainsi 4 types : le suicide égoïste, le suicide alternative et le suicide anomique. Pour ce qui est du suicide égoïste, et pour lequel Durkheim a consacré 2 chapitres de son livre, il résulte essentiellement d’un défaut d’intégration, cette conclusion

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