Faut-il absolument rejeter toute croyance ?

Foi et raison. Science et religion.

Démonstration et démonstration de foi.

Faut-il absolument rejeter toute croyance ?

Thèmes abordés : le fait religieux, la vérité, la démonstration, la conscience (le bonheur et la culture).

Préambule : Texte de Lucrèce, De la nature, Chant 1.

TTPP: Vérité/Religion/Désir/Liberté/Démonstration

Thème : Le texte de Lucrèce s'attache à expliquer que pour accéder à la vérité, il faut démontrer que certains discours soi-disant religieux nuisent à notre liberté et au contraire confortent (augmenter) nos désirs aveugles.

Thèse : En effet, dans De la nature , l'auteur précise qu'il ne faut pas se lasser persuader par les croyances liées à la seule superstition : elles aveuglent l'esprit que seul un discours scientifique rigoureux et avisé pourra à nouveau éclairer. Il faut donc en revenir à la discipline philosophique, ce qui seul peut en même temps garantir à l'homme de ne pas être impie.

Problématique : On pourrait croire que s'opposer aux dogmes qui touchent à la religion (doctrines imposées comme vraies, dont les défenseurs n'acceptent pas la remise en question, la critique, et qui donne lieu, dans tel est le cas à des réactions violentes : tueries...) diffusés dans une société, c'est remettre en question la valeur d'une foi portée à une ou plusieurs entités métaphysiques (dieu(x), esprits, etc.) et implique d'être irréligieux. Mais en même temps, si le discours religieux ne fait qu'utiliser les peurs et les attentes des hommes pour dominer un peuple et conforter un pouvoir temporel de ceux qui tiennent ce discours, on peut remettre en question son caractère bien fondé, et même son caractère vraiment religieux. Comment alors démasquer les illusions de la superstition ? S'y efforcer est-ce nécessairement être impie ?

-> Faut-il nécessairement et par définition opposer science et religion ?

Plan : Le texte s'articule en 3 parties : ("jusqu'au cieux") L. Explique que la superstition aliène (enchaîne) les Hommes, alors que la science les libère.

Mais, de "Mais" à "de la nature", Lucrèce précise que la superstition est dans ses pratiques et dans ses discours irréligieuse.

Donc détruire les superstitions ce n'est pas détruire la religion.

Ainsi (« si donc »... fin) : plus les hommes pourront investir le champ scientifique, plus ils seront capables de se soustraire à l’irrationnel, à l'impiété et plus gagneront en liberté.

Développement : La religion à l'époque de L. est une chose qui joue sur la peur/crainte des Hommes, plutôt que de jouer sur la raison de l'Homme.

De façon globale, le discours des religieux de l’époque s'emploie à utiliser le manque de repère des Hommes, déstabilisés face aux événements(=du réel) qu'ils ne comprennent pas. (Persuader =/ Convaincre) + (Irrationnel, peur/ Science) Celui qui peut convaincre sait ce qu'il dit puisqu'il peut attirer des raisons. En effet, la peur détourne l'homme de la raison de la pensée, la peur est donc source d'aveuglement, elle grossit les dangers, on est pris par la peur.

Si on est pris par la peur, c'est que l'on devient passif. Et du coup, la religion est d'autant plus forte, qu'elle impose des dogmes grâce à un système théorie opposé qui au lieu de remettre en question le bien fondé de la peur des Hommes en confirme la nécessité. Si Dieu se venge et cause le tonnerre, il n'est pas absurde d'avoir peur de lui. Face à cela, L. met en place un programme : pour distinguer la vérité des croyances.

La vérité se dit d'une proposition qui suppose l'existence d'une correspondance entre d'une part ce qui est dit d'une chose (ou du réel) , et ce qu'est cette chose (ou le réel) d'autre part.

// distinction réalité / vérité

Ce que l'on dit de la réalité peut être vrai ou faux. La réalité se contente d'être (d'exister au moins, et peut-être, selon les points de vue, d'avoir une essence)

Vérité / croyance : distinct pour deux raisons : - la croyance est souvent une adhésion aveugle, sans preuve. Ce que je sais être vrai je sais aussi pourquoi c'est vrai. L'opinion juste l'est par hasard. Le sujet qui ne se trompe pas ne sait pas pourquoi ce qu'il dit est correct.

La croyance peut proposer une idée pour juste alors qu'elle est illusoire, fausse, erronée.

Elle est souvent de l'ordre du préjugé, de l'opinion.

Attention, certaines croyances sont éclairées si le sujet évalue par exemple le risque d'erreurs possibles, (croyance comme probabilité), si le sujet décide de façon clairvoyante de s'en remettre à une théorie parce qu'elle lui semble plus fondée (par exemple : on croit en la science).

Croyance : credo je crois

Ici croyance : préjugés, opinion, aveuglement

Pour distinguer vérité et croyance il faut : - être capable de comprendre la vraie cause des chose

Il faut être capable de distinguer religion et superstition

Religion

Superstition

Discours cohérent sur les dieux

Discours irrationnel fondé sur la peur et tenu pour des enjeux de pouvoir

Dès le début il oppose à l'explication religieuse de la mort, une explication matérielle de la mort (« dissolution de la matière »).

Si les dieux existent, il serait illogique de leurs attribuer un caractère « humain ». C'est donc humaniser les dieux que de penser qu'ils peuvent être colérique ou vengeur → Renie en eux leur puissance et être incohérent. De même qu'offrir sacrifice et argent pour obtenir leurs protection est absurde. Seul les H, parce qu'ils sont faibles et ont des désirs, ont le soucis d'être honorés et reconnus. La toute puissance des dieux, s'oppose à l'idée qu'il est nécessaire de leur faire des offrandes.

D’où l'idée

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