Extrait du dialogue entre Socrate et Gorgias
Fiche : Extrait du dialogue entre Socrate et Gorgias. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rnalpbdghj • 27 Juin 2022 • Fiche • 852 Mots (4 Pages) • 669 Vues
Ce texte n’est rien d’autre qu’un extrait du dialogue entre Socrate, l’un des premiers philosophes qui a comme particularité d’avoir laissé aucun écrit et Gorgias , grand sophiste influent. Cet extrait provient d’un des vingt-huit écrits de Platon est s’intitule Gorgias. Platon est le fondateur de la première école philosophique, mais il écrit aussi beaucoup de dialogues philosophiques, Socrate en est souvent le personnage principal et dirige une conversation sur ce qui est vrai ou ce qui est bien. Dans ces dialogues, Socrate use de la maïeutique, grâce à ses questions, il « accouche » l’esprit de son interlocuteur, qui explicite, dans ses réponses, la vérité qu’il abritait en lui sans le savoir. La rhétorique, autrement dit, signifie l’art de bien parler permet de savoir composer des discours qui agissent sur ceux auxquels on s’adresse. La rhétorique a depuis toujours un sens à le fois négatif, pour les philosophes et positive, pour les sophistes. D’après les philosophes la rhétorique n’est rien que séduction et manipulation des esprits grâce à des discours futiles et dénués de vérité. Or que les sophistes la désigne comme un art et une capacité nécessaire.
Nous verrons, à ce propos comment ce dialogue montre que la rhétorique est un moyen de manipulation sur les ignorants.
Ayant des points de vus différents, car Socrate est un philosophe, de ce fait, il ne prétend pas être un sage ni un savant, mais il chercher néanmoins à acquérir constamment de la « sophia » (du savoir et de la sagesse) pour élargir celle ci et partager sa « sophia » à ses interlocuteurs en se préoccupant du contenu de ses discours et chercher à établir une relation de collaboration pour instruire son interlocuteur de savoir. Alors que Gorgias, qui est un sophiste, lui peut avoir et à du savoir, mais il peut très bien ne pas l’utiliser, car lui se préoccupe seulement des effets de son discours sur la foule et cherche à la persuader de son discours. Il met alors en place une relation de domination.
Dans le dialogue, Socrate mène le dialogue, et échange avec Gorgias par des questions/réponses, il amène alors le sophiste à se contredire.
Tout d’abord, Socrate par ses questions va donner la définition d’un sophiste qui instruit la rhétorique. Il affirme que déjà que ce sont les élèves qui choisissent leurs sophistes ce qui sous-entend qu’ils sont payés cela est renvoyés à la définition de sophiste. D’après lui les sophistes servent seulement à persuader d’une croyance et non pas d’un savoir. Un sophiste peut déclamer des croyances certainement fausses, mais grâce à sa force de persuasion et sa parfaite maîtrise de la rhétorique ces derniers savent donner au faux l’apparence de vrai.
À partir, de cette courte définition, il donne un exemple pour expliciter ce qu’il voulait dire. Il oppose alors, un sophiste à un médecin. Car, si nous allons chez un médecin, c’est que nous sommes persuadés qu’il a plus de savoir dans ce domaine que nous, nous lui faisons confiance, on se fie à son savoir, car il a une plus grande « sophia » que son patient. Il en vient à dire qu’ un sophiste à peut-être moins de savoir qu’un médecin dans ce domaine, mais il peut tout à fait autant persuadé le patient, car l’un manie la médecine et les sciences alors que l’autre manie la rhétorique, l’interlocuteur qui est lui ignorant dans ces deux domaines peut facilement se laisser manipuler par un sophiste. Ce qui peut être dangereux pour la santé de l’interlocuteur qui a été persuadé de savoir faux. Le sophiste et l’interlocuteur tout deux sont ignorants de la médecine mais le sophiste à un avantage sur celui ci, car lui est capable grâce à des techniques, d’élaborer un discours capable de le persuader.
Socrate finit par conclure, que la rhétorique est comme un pouvoir « magique » qui agit sur les âmes et qu’un discours peut être convainquant sans savoir et qu’un discours éloquent peut fasciner une foule même s'il ment. Le rhéteur, fait œuvre de propagande, son objectif est de gouverner les esprits des plus ignorants, qui eux croient écouter quelqu’un d’instruit de savoir et de sagesse, bien que ça peut avoir des conséquences sur leur vie. Selon les sophistes, le meilleur discours n’est pas celui qui dit la vérité, mais celui qui rallie le plus d’opinions favorables, ce qui revient à dire que leur objectif est de manipuler le plus d’ignorants possibles.
Pour conclure, Socrate essaye de montrer que certaines pratiques de la rhétoriques peuvent être dangereuses, les rhéteurs savent donner aux mots toutes leurs puissances. Dans cet extrait, la rhétorique peut être particulièrement dangereuse puisque si on donne un mauvais diagnostique à un patient, sa santé peut etre en danger. Gorgias lui défend l’idée que la vérité n’est pas une et multiple et relative à chacun. Pour autant, cette vision de la rhétorique qu’à Socrate n’est propre qu’aux philosophes. Si nous nous mettons à la place de Gorgias et donc des sophistes et nous obtiendrons une toute autre réponse à la problématique.
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