Explication De Texte: Aristote, L'art Romantique
Mémoires Gratuits : Explication De Texte: Aristote, L'art Romantique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tazzleberry27 • 15 Novembre 2012 • 1 312 Mots (6 Pages) • 3 898 Vues
L'art est un thème récurrent dans la pensée philosophique. Aristote cherche ici à savoir quel est l'origine de l'art poétique.
Selon Aristote, l'art, notamment l'art poétique, a une origine profondément naturelle, innée à l'homme. Dans sa recherche de l'origine de l'art poétique, Aristote trouve deux causes qu'il juge naturelles. La première est la capacité de l'homme d'imiter, la deuxième est d'apprendre grâce à cette imitation. L'imitation et l'envie d'apprendre seraient aussi instinctifs chez l'homme.
Dans un premier temps, Aristote montre l'importance de l'imitation, qui est pour lui le fondement de la création de l'art poétique, et propre à l'homme. Dans un deuxième temps, Aristote nous prouve aussi que l'envie naturelle de l'homme d'apprendre est également à l'origine de l'art poétique. Finalement, il constate que l'art poétique provient de la persévérance des hommes naturellement dotés.
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On peut diviser ce texte d'Aristote en trois parties. La première partie distinguée se trouve entre les lignes 1 à 10. Il s'agit de l'annonce de la thèse, et le développement de l'importance de l'imitation dans le domaine de l'art poétique.
Le premier paragraphe situe le domaine de réflexion : l'art, plus précisément l'art poétique. Aristote met l'accent sur les 2 causes naturelles.
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La première cause naturelle pour Aristote est l'imitation. On peut définir « imiter » de plusieurs façons. Imiter peut être chercher à reproduire ce qu'un autre fait, ou imiter les manières de quelqu'un. Par exemple, le singe imite l'homme. Imiter peut être aussi contrefaire, copier, par exemple, imiter l'écriture, la signature d'une personne. Imiter signifie également prendre la conduite les actions d'une personne pour modèle, ou bien imiter la nature. Si on prend imiter au sens littéraire, au niveau de beaux-arts, ceci signifie prendre pour modèle le style, le genre, la manière d'un autre. Par exemple, on pourrait dire « Ce tableau est imité de Raphaël » ou « Cet ouvrage est imité de l'espagnol, il est imité d'un ouvrage espagnol ». Dans les beaux-arts, imiter se définit par faire l'image, la ressemblance d'une chose. Par exemple, un peintre, un sculpteur s'attache à bien imiter la nature. La musique imite le bruit du tonnerre, les gémissements, les cris ; c'est la figuralisme. Imiter signifie également ressembler, en parlant des choses, par exemple, une composition qui imite le diamant, un bruit qui imite le tonnerre, un tissu qui imite le velours. Aristote caractérise l'imitation de tendance naturelle chez les homme. Imiter est donc au fondement de l'homme et de l'art, ce qui relie ces derniers. L'imitation différencie l'homme des autres animaux, d'abord par les capacités de l'homme à imiter, et ensuite par ses capacités à apprendre par l'imitation.
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Pour justifier l'affirmation de l'imitation inné à la base de l'art poétique, Aristote prend un point de vue générale, montré à la ligne 6 par le terme « tendance commune à tous ». Cette justification met en évidence le travail artistique nécessaire pour imiter la réalité, tout en la transformant en quelque chose de beau, qui suscite du plaisir. Aristote prend l'exemple des représentations des « animaux les plus méprisés, et les cadavres. » Le spectateur, en regardant une œuvre d'art, bien qu'il reconnaît la laideur de la réalité, voit quelque chose de beau qui procure du plaisir. L'imitation dans l'art permet de rester fidèle à la réalité (« les images les plus exactes », l.8), cependant cette représentation permet aussi de la transfigurer afin d'obtenir une œuvre d'art. L'imitation permet de créer une forme de beau à partir de quelque chose de « pénible » (l.9) et prosaïque.
La deuxième partie du texte se trouve entre les lignes 10 à 18. Elle traite l'importance de l'envie innée de l'homme à apprendre dans la création de l'art poétique.
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Pour Aristote, l'enseignement jouerait un rôle dans l'origine de l'art romantique. Apprendre, au sens le plus général, signifie acquérir une connaissance. Pour Aristote, le plaisir d'apprendre, d'acquérir des connaissances, est naturelle et universelle chez les hommes. Aristote justifie cette idée en s'appuyant sur
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