Ecriture Personnelle: Serait-il souhaitable de vivre sans rêves ?
Mémoire : Ecriture Personnelle: Serait-il souhaitable de vivre sans rêves ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Cassius • 7 Décembre 2014 • 1 164 Mots (5 Pages) • 1 023 Vues
Cette part de rêve : corrigé d'écriture personnelle
Serait-il souhaitable de vivre sans rêves ?
Il y a quelques années, mon grand-père m'a raconté une histoire. Son oncle avait un rêve : celui de la richesse. Tous les jours il allait à l'hippodrome dans l'espoir de revenir le soir riche et d'avoir la vie qu'il a tant désirée. Ce rêve n'a jamais pu se réaliser et, à la fin de sa vie, en tirant le bilan de ses paris, il dit : " En économisant tout l'argent que j'ai depensé sur les champs de courses, j'aurais pu m'acheter une belle maison dans le sud et en faire profiter ma famille. " Nous pouvons donc nous demander s'il serait souhaitable de vivre sans rêves. Pour répondre à cette problématique, nous définirons dans un premier temps les notions clefs du sujet, nous travaillerons ensuite sur le lien rêve/réalité à travers la notion de plaisir, nous observerons par la suite les valeurs sociale et morale que le rêve peut avoir, avant d'exposer les conséquences d'une vie sans rêves.
Le mot "rêve" a deux sens principaux. D'une part il désigne les images et les pensées du sommeil, d'autre part il signifie rêverie ou aspiration. Il nous semble que nous devons nous concentrer sur le deuxième sens pour répondre à la question. En effet, le rêve du sommeil est en général aussitôt oublié et il n'a guère d'effet connu sur notre vie. Nous nous intéresserons donc au rêve éveillé. Il nous faut ensuite nous demander ce qui est souhaitable. En général, est souhaitable ce qui est bon. Une chose bonne peut l'être soit pour le plaisir qu'on en tire, soit pour sa valeur morale, soit pour son intérêt social. Nous nous demanderons donc si le rêve éveillé procure du plaisir, puis s'il s'accorde avec la morale, et enfin s'il est utile à la société. En effet, si le rêve est déplaisant, immoral et nuisible à la collectivité, alors il va de soi qu'on préférerait s'en passer. Au contraire, s'il n'est ni désagréable ni nuisible, on ne doit pas souhaiter s'en priver.
A première vue, il semble que le rêve éveillé donne du plaisir. Si je rêve d'être riche, par exemple, ou de vivre un grand amour, je me représente une possibilité agréable, je me figure quelque chose qui me paraît merveilleux. Je me complais à m'imaginer riche ou aimé. Cependant, si mon rêve ne correspond pas à mes possibilités, je serai amené à déplorer mon état réel et à éprouver une frustration plus ou moins douloureuse. On le voit dans Mme Bovary ainsi que dans Les Choses. Emma nourrit un rêve d'amour qui est une image stéréotypée, elle aspire à ressembler aux héroïnes de romans, au lieu de rêver l'accomplissement d'une disposition réelle. Si j'ai ce qu'il faut pour aimer, pour créer de la richesse, il est bon que j'en rêve. Mais si, comme les héros des Choses, je me figure ce que je désire posséder, sans me donner les moyens de me le procurer, alors je connaîtrai l'insatisfaction. Le problème d'Emma est que son rêve est l'imitation de ses lectures. De même, Sylvie et Jérôme ont des rêves qui ne sont que le reflet des magazines. Ces personnages ne rêvent pas de mener à son apogée une disposition personnelle, que ce soit celle de gagner de l'argent ou celle d'aimer. Sylvie et Jérôme finissent par se résoudre à travailler pour s'enrichir mais, c'est trop tard, ils ont perdu leurs rêves. Emma, elle, manque de chance et de patience dans
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