Distinction entre l'Homme Et l'Animal

Passons maintenant à la prise de position critique. D’abord, la conception de l’être humain de Rousseau est plus crédible que la conception de Descartes pour répondre à la question de la distinction entre l’animal et l’homme. En effet, l’être humain et l’animal possèdent l’un comme l’autre la capacité de penser grâce à leurs sens. En premier lieu, l’animal est capable de raisonner, du moins faire des raisonnements simple, puisqu’il possède des sens comme le mentionne Rousseau : «Tout animal a des idées, puisqu’il a des sens ; il combine même ses idées jusqu’à un certain point» (Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, p. 265). Cette affirmation est crédible parce que toute idée provient des sens. En effet, si nous pensons à l’origine de nos pensées, cela va toujours être basé sur notre expérience sensible. Prenons exemple sur le questionnement que nous étudions dans ce texte qui est ce qui distingue l’être humain de l’animal. Pour faire ce questionnement, nous avons besoin d’avoir une idée de qu’est-ce qu’un animal et qu’est-ce qu’un être humain. Pour créer ces idées, les sens jouent un rôle primordial, puisque nous ne pouvons pas avoir une idée sur l’être humain ni sur l’animal si nous n’avons jamais eu conscience de leur existence. Du moment que vous essayerez de penser à quelque chose, cela est toujours en relation avec un de vos sens, soit : l’ouïe, le toucher, la vue, le goût et l’odorat. Effectivement, essayez de penser à quelque chose que vous n’avez jamais vue, ni entendue, ni goûtée, ni touchée et ni sentie. De toute évidence, il est impossible de réussir à se créer une idée avec de pareilles restrictions. Tout compte fait, l’expérience sensible est à la base de toute idée et si nous possédons cette expérience, cela veut dire que nous pouvons penser. A l’inverse, sans expérience sensorielle, il serait impossible d’affirmer que l’être humain à la capacité de penser.

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