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Desirer est-ce nécessairement souffrir ?

Étude de cas : Desirer est-ce nécessairement souffrir ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Avril 2015  •  Étude de cas  •  1 646 Mots (7 Pages)  •  705 Vues

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Introduction

[Accroche] Le désir nous confronte à de la souffrance. Nous connaissons par exemple de la frustration.

[Citation du sujet] Mais Désirer est-ce nécessairement souffrir ?

[Analyse problématique] Si désirer implique par essence un manque alors la souffrance est inhérente au désir. Cependant on peut désirer se libérer du désir et peut-être devenir libre de tout désir. Ainsi le désir ne nous conduirait pas nécessairement à souffrir dès lors qu’on y renoncerait. Une autre solution consisterait si cela est possible à satisfaire le manque. La satisfaction du manque pourrait conduire à un plaisir.

On peut développer une autre approche en soulignant que le désir est d’abord une énergie qui pousse à l’action. Dès lors il nous faut comprendre comment une force positive peut donner en nous l’impression d’un manque. Faut-il affirmer l’ambiguïté du désir à la fois plénitude de vie et insatisfaction ? Faut-il démasquer les perversions et les pathologies qui amènent à l’impression illusoire d’une souffrance impliquée nécessairement par le désir ?

[Annonce du plan] Dans un premier temps nous verrons la nécessité d’apprendre à nous détacher de nos désirs pour ne plus être atteints par la souffrance due au manque. Dans un deuxième temps nous verrons la positivité du désir qui doit se libérer de toutes les formes d’égocentrisme de la conscience pour vraiment s’éprouver comme plaisir, contentement et pur amour. Enfin nous essaierons de nous demander s’il vaut mieux désirer être un Socrate insatisfait qu’un porc satisfait.

Première partie - Si désirer revient à nécessairement souffrir, il faut s’en libérer.

A - La souffrance inhérente au désir est due à la poussée aveugle et conflictuelle de la vie. Le désir est tension, séparation et donc souffrance.

B - On peut se détacher du désir. La souffrance n’est donc pas indépassable.

• L’expérience de la beauté le suggère [Schopenhauer] ;

• On peut avoir une démarche ascétique [Schopenhauer] ;

• Si on fusionne avec la source de l’être, on se tient dans une paix immuable. Le désir de beauté conduit donc à la fin du désir. Le désir de beauté est un désir de ne plus désirer qui peut être satisfait. [Une relecture schopenhaurienne de l’ascension érotique platonicienne]

C - Transition critique : Le plaisir n’est pas une simple diminution de la souffrance, un simple soulagement. Il peut mener au contentement d’être en vie.

• Le plaisir en mouvement peut être insatisfaisant mais il peut y avoir un plaisir en repos qui le suit et qui signifie son entière satisfaction et non son simple soulagement temporaire ;

• La forme vient de la vacuité et la vacuité embrasse la forme selon le bouddhisme zen. Être libre du désir ne signifie donc pas être sans désir contrairement à ce que pense Schopenhauer. Et en fin de compte Schopenhauer est plus proche du jaïnisme que du bouddhisme mahayana ou vajrayana. Par sa faute le bouddhisme a été assimilé à un nihilisme. Mais ne rien vouloir c’est encore vouloir rien comme Nietzsche le souligne.

Deuxième partie - Le désir est une force vitale avec laquelle nous pouvons apprendre à être en harmonie au lieu d’en souffrir.

A - L’art de trouver le plaisir d’exister, d’être content d’être en vie.

• Ce sont les désirs vains qui conduisent à l’impression de manque selon les épicuriens.

• La peur est inhérente au désir tant que celui-ci demeure celui d’une conscience égo-centrique. Par définition le désir de l’ego égo-centrique n’est pas en harmonie avec le devenir de l’univers et donc avec la vie. Par ses représentations mentales, cet ego veut s’approprier un monde en ignorant le tout de l’univers ; il veut se faire reconnaître en ignorant le point de vue des autres ou de certains autres et enfin il exige que le désir sexuel et sentimental de l’autre désire ce qu’il désire. Cette manière de désirer mène forcément à la peur et donc à la souffrance.

B - Le désir ne nous fait pas souffrir viscéralement si nous cherchons en nous la liberté stoïcienne et l’amour charité.

• Cependant certaines souffrances ne doivent pas être évitées car elles sont souvent un chemin de maturation et de fortitude puisque ce qui ne tue pas rend plus fort ;

• Notre volonté et nos désirs peuvent s’aligner avec la volonté universelle (ou la volonté divine) ; le contentement est indépendant des circonstances car la volonté est toujours en harmonie avec elles d’un point de vue de l’intelligence du tout qu’elle incarne ;

C - Transition critique :

• Certes le désir infantile et égocentrique d’être aimé est forcément frustré et malheureux ; l’amour de l’amour permet la réciprocité mais demeure idolâtrique ;

• Il peut y avoir un orgueil dans la quête de liberté intérieure qui forcément vacillera ; il peut y avoir du mépris pour le détail quand on se tient à un point de vue d’en haut où tout est harmonie ce qui dénote un manque de charité dans le désir de se ressentir la conscience individualisée de l’univers ;

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