De L'exercitation, Livre II Chapitre 4 Des Essais De Montaignes

INTRODUCTION

Montaigne (1533 – 1592) se démet de ses charges au parlement de Bordeaux 1570 pour s’enfermer seul dans son château afin de réaliser son projet d’écriture. La visée initiale des Essais de Montaigne était l’écriture d’un livre tombeau en l’honneur de son défunt ami Etienne de La Boétie. L’objectif était en effet d’entourer les sonnets de ce dernier par des sommes de réflexions et de commentaires. Cependant, au fil de son écriture, les réflexions de Montaigne prennent la première place de l’œuvre tandis que les sonnets deviennent alors secondaires. A la première publication des Essais en 1580, les deux premiers livres paraissent ne comportant qu’une somme de réflexion sur différents sujets dans lesquels Montaigne réalise l’essai de son jugement et de son savoir. Deux autres parutions suivront cette première, l’une en 1588 présentant les trois livres et la dernière posthume publiée par Marie de Gournay comportant de nouvelles annotations par rapport aux deux autres publications. L’originalité de l’écriture de Montaigne se tient dans sa liberté de forme, son perpétuel dialogue avec le lecteur débutant dès la première page du Livre I avec « Au Lecteur » et enfin sa progression par digression, Montaigne parlait lui-même de progression « à sauts et à gambades ».

L’étude proposée correspond au chapitre VI du Livre II intitulé « De l’exercitation », signifiant l’expérience et les exercices de l’âme, inspiré après un accident à cheval lui permettant d’en tirer une leçon de sagesse et de mieux approcher sa condition humaine.

LA THESE DE L’EXTRAIT

L’objet de ce chapitre est l’appréhension de la mort par son expérience. Il peut sembler irréalisable d’en faire l’expérience directe sans en revenir

« Mais quant à la mort, nous ne la pouvons essayer qu’une fois »

Cependant, Montaigne démontre qu’il est possible de l’approcher par des états comme le sommeil ou l’évanouissement. Néanmoins, en avançant dans sa réflexion, il observe que l’imagination rend la mort si redoutable pour l’homme et ainsi qu’il n’est peut-être pas nécessaire de s’y préparer.

DEVELOPPEMENT

PREMIER PARAGRAPHE

• Montaigne présente l’importance de l’exercice et de l’expérience de l’âme pour mieux se préparer aux différents évènements de la vie, il prépare ainsi l’objet du chapitre : expérimenter la mort pour mieux l’appréhender.

« Si outre cela nous n’exerçons et formons notre âme par expérience au train auquel nous la voulons ranger : autrement quand elle sera au propre des effets, elle s’y trouvera sans doute empêchée »

DEFINITIONS:

 L’AME :

- PRINCIPE DE VIE, CE QUI EXPLIQUE LA PRESENCE DE VIE ET DE MOUVEMENT DANS UN ETRE.

- PRINCIPE DE LA PENSEE, CE QUI EXPLIQUE LA CAPACITE D'UN ETRE A PENSER.

- PRINCIPE D'IMMORTALITE, CE QUI EXPLIQUERAIT L'IMMORTALITE ATTRIBUEE A UN ETRE.

DANS LES ESSAIS, L’HOMME EST REGULIEREMENT QUALIFIE PAR SON AME ET L’IMPORTANCE DE SON EXPERIENCE EST RAPPELEE (CF. « DE L’INSTITUTION DES ENFANTS », CHAPITRE IV, LIVRE I)

 L’EXPERIENCE :

- CONNAISSANCE OU SAVOIR-FAIRE ACQUIS PAR LA PRATIQUE, HORS D’UN ENSEIGNEMENT THEORIQUE

ICI, IL S’AGIT DE FAIRE L’EXPERIENCE DE SON AME SUR LE MONDE POUR MIEUX EN APPREHENDER LES EVENEMENTS.

• Il cite des exemples de philosophes effectuant l’exercice de leur âme sur les épreuves : celui qui « abandonne sa richesse », ceux qui se « privent des parties du corps les plus précieuses ». Montrant ainsi la possibilité de se préparer aux épreuves difficiles.

DEUXIEME PARAGRAPHE

• Montaigne y introduit sa problématique : si pour mieux appréhender le monde et les évènements de la vie nous devons en faire l’expérience avant qu’un embarras ne nous arrive alors il en est de même pour la mort. Cependant, comment expérimenter la mort sans y sombrer ?

TROISIEME PARAGRAPHE

• L’auteur cite des exemples d’hommes ayant expérimentée la mort sans y revenir pour enrichir son propos et mieux éclairer la contradiction qui réside en cette thèse.

QUATRIEME PARAGRAPHE

• Il s’agit d’un second exemple montrant la difficulté d’appréhender l’inconnu : le lexique, soulignant le caractère extraordinaire du personnage, « de vertu et fermeté singulière », « quelle assurance » et « quelle fierté de courage » montre la difficulté qui peut résider au moment de la mort que cela nécessite une sagesse que peu d’hommes possèdent (d’ailleurs l’exemple ne concerne qu’un homme, il ne s’agit pas d’une généralité). Ainsi, il faut pouvoir l’appréhender d’une autre manière que cette dernière.

Exemple qui continue d’illustrer la thèse de l’auteur pour mieux introduire sa solution

CINQUIEME PARAGRAPHE

• Montaigne introduit la réponse au problème posé afin de mieux « reconnaître » la mort, bien que cette solution ne soit « entière et parfaite ».

SIXIEME ET SEPTIEME PARAGRAPHES

J’ai choisi de réunir l’étude de ces deux paragraphes puisqu’ils

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