Désirer est-ce nécessairement souffrir ?
Commentaire de texte : Désirer est-ce nécessairement souffrir ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 12 Novembre 2013 • Commentaire de texte • 631 Mots (3 Pages) • 1 095 Vues
Désirer est ce nécessairement souffrir ?
Associer la notion de souffrance et celle du désir n’est-il pas paradoxal ? En effet désirer vient du latin « desiderare » qui signifie constater l’absence et de « sidus » qui signifie l’astre. Désirer c’est donc aspirer à posséder quelque chose que l’on ne possède pas. Et l’acquisition de cette chose provoque un sentiment de plaisir qui est a opposé directement à la notion de souffrance car souffrir c’est douloureux. Nécessairement est ici le connecteur logique de cause à effet et implique alors que désirer ne consiste pas inévitablement à souffrir mais peut faire souffrir. Mais à quelle échelle faut-il considérer la notion du désir ? En effet les animaux ne sont pas constitués au sens propre de désirs mais plutôt d’un instinct qui leur permettra de prendre les décisions clés de leurs vie et même d’agir impulsivement, tandis que l’être humain posera le « pour et le contre ». On peut alors se demander si vouloir est-ce nécessairement souffrir ? Ou si la souffrance permet au désir d’exister ? Mais aussi si l’absence de désir provoque la souffrance ? Ou si l’on souffre d’un désir non accomplit ? Ou si le fait de convoiter un objet peut provoquer des désaccords avec ses proches, source alors de souffrance.
Nous allons voir dans un premier temps que désirer consiste effectivement à souffrir puis nous verrons que le désir peut exister sans forcément impliquer souffrir et nous terminons par tenter de savoir si l’absence de désirs donne naissance ou non à la souffrance.
D’après Epicure il existe trois catégories de désirs : les désirs naturels et nécessaires comme manger, boire ... les désirs naturels et non nécessaires comme manger raffiné, être bien habillé ... et les désirs ni naturels et ni nécessaires comme la gloire et la richesse.
Pour la première catégorie l’inaccomplissement de celle-ci où le désir est nécessaire et naturel, provoque une souffrance d’avantage physique que mentale. Par exemple je désire manger, j’ai donc faim et ne pas réaliser ce désir va provoquer des douleurs à l’estomac je vais donc tout mettre en ?uvre pour manger. Pour la seconde catégorie qui concerne les désirs naturels mais pas nécessaires, la non réalisation de ceux-ci amène à une certaine souffrance mentale. Prenons un autre exemple, je dispose de riz mais je désire plutôt manger un hamburger. La non satisfaction de ce désir provoquera en moi un manque et donc une souffrance mentale mais si la souffrance physique se fait ressentir alors je mangerais le riz. La dernière catégorie de désirs quant à elle concerne les désirs ni naturels ni nécessaires. La non réalisation de ceux-ci ne provoquera pas forcement de souffrance physique ou mental car ils correspondent juste à une envie globale que l’on souhaiterait bien réaliser mais pour laquelle on ne mettra pas tout en ?uvre car leur irréalisation ne pose pas de problème majeur et n’est donc pas source de souffrance. Par exemple, j’ai toujours décidé d’être célèbre, le fait de ne pas l’être n’est pas source de souffrance car ma vie actuelle me convient très bien. On remarque dès lors que la souffrance est différente selon le type de désirs.
Certains
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