Défense de l'optimisme de l'existentialisme de Sartre

Raoul Surprenant                                                                5 mai 2017

Atelier sur Sartre

Marqué par plusieurs grands penseurs, le XXe siècle abonde de nouvelles idées révolutionnaires ayant fortement fait évoluer la société occidentale. Nous tenterons, dans le texte suivant, de dégager et d’expliquer les arguments par lesquels Jean-Paul Sartre (1905-1980), dans son œuvre L’existentialisme est un humanisme, défend le caractère optimiste de l’existentialisme. Nous éclaircirons donc, par les trois arguments suivants, la vision de celui-ci.

Tout d’abord, Sartre affirme que l’homme se détermine soi-même. Il entend par là que l’homme, par ses choix, est libre d’être quoiqu’il décide d’être. Cela fait de l’existentialisme une vision optimiste puisqu’elle affirme que l’homme est déterminé par ses propres actions et ainsi qu’il peut se changer. Sartre prend comme exemple le héros et le lâche, affirmant que chacun d’eux ne l’est pas parce qu’ils se construisent par leurs actes. Il est donc possible pour le héros de devenir lâche, tout comme le lâche peut devenir héros. Ainsi dans les propres mots de Sartre « […] la première démarche de l’existentialisme est de mettre tout homme en possession de ce qu’il est et de faire reposer sur lui la responsabilité totale de son existence. (p.31) » Dans le même ordre d’idées, il affirme que la vie, avant qu’elle ne soit vécue, n’est rien. C’est à l’homme, en choisissant et en appliquant ses valeurs qui donne un sens à sa vie. Cette doctrine ne peut donc être une doctrine visant à décourager l’homme puisque l’existentialisme dit qu’il ne peut y avoir espoir que dans les actions de celui-ci.

Par ailleurs, l’homme, en se choisissant, détermine par le fait même tous les hommes. Sartre affirme ainsi que les actes de l’homme créent une image de l’ensemble des hommes qu’il estime représentative. Cette vision rend la responsabilité de l’homme encore plus grande, car les choix que l’homme fait engagent l’humanité entière, « […] chacun de nous fait l’absolu en respirant, en mangeant, en dormant ou en agissant d’une façon quelconque. (P.62) » À première vue, cet argument présente une vision plutôt pessimiste de l’existentialisme, mais bien au contraire, elle offre une vision optimiste de l’existence humaine. En effet, Sartre déclare que malgré la subjectivité de l’homme, il ne faut pas s’abandonner au quiétisme puisque par ses actions, tout homme détermine l’image de l’ensemble de ceux-ci. Il affirme donc que malgré l’influence qu’a le reste de l’humanité sur l’image de l’homme, il ne faut pas abandonner la volonté de s’engager, mais de rester sans illusion et de faire ce que l’on peut. Sartre prend alors comme exemple lui-même et ses camarades de lutte. Étant donné que tous les hommes sont libres, rien n’empêche qu’après la mort certains hommes décident d’instaurer le fascisme et que ses camarades soient assez lâches pour les laisser faire. Le fascisme deviendrait alors la nouvelle image de l’homme. Sartre affirme finalement qu’il ne faut tout de même pas s’abandonner au quiétisme puisque, tant que nous sommes en vie et que nous prenons action, nous déterminons l’image de l’homme.

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