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Crise De La démocratie

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Par   •  27 Février 2014  •  1 961 Mots (8 Pages)  •  903 Vues

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« Votez pour l’homme qui promet moins, il y aura moins de déceptions » dit Baruch, un politicien américain. Voilà, aujourd’hui à quoi se résume le vote électoral. Après l’engouement de l’apparition du suffrage universel en France en 1848, voter ce résume à la citation susvisée. La participation politique, un élément essentiel de la démocratie, est l’ensemble des modalités d’actions d’un citoyen pour exprimer son acceptation ou son rejet d’une idée ou d’un modèle politique. Participation politique implique donc action, engagement et système politique. La participation politique repose sur le principe représentatif. Tous reposent sur ce mécanisme, même si tous les acteurs présents dans ce schéma représentatif ne sont pas forcément les mêmes. Malgré un système de démocratie représentative qui en apparence légitime la souveraineté populaire, aujourd’hui, le déclin de la participation politique est considérable. Ce déclin ne renvoie pas à un rejet de toute forme d’action politique, mais à un désintérêt pour la politique. La croissance de ce phénomène est du à l’augmentation depuis ces vingt dernières années à l’abstention. Les statistiques témoignent cette situation, puisqu’en 1965, le taux d’abstention lors des élections présidentielles du premier tour était de 15, 25%, et en 2002, ce taux atteint 28,4%. Cependant cette abstention n’est pas que politique, elle reflète simplement un désintérêt du monde de la politique, considéré comme impuissant pour résoudre les problèmes des citoyens. Mais le vote n’est que l’un des aspects de la participation politique, en effet l’adhésion à un parti, relèvent également d’une telle démarche, et de nos jours ils sont en diminution. D’autre part, le vote contestataire progresse, les manifestations et les revendications se multiplient. Il y a t’il une crise de la participation politique en France ? La participation politique classique semble être affaiblit (I), des nouvelles formes de participation politique émergent (II).

I. L’affaiblissement d’une participation politique élective

Le déclin de la participation politique élective se traduit par des critiques de la théorie de la représentation (A), et une diminution dans l’adhésion des partis politiques (B).

A. Critiques de la théorie de la représentation

Au fur et à mesure que les Etats se sont étendus et renforcé, la logique représentative s’est imposée presque naturellement. Elle repose sur le principe selon lequel certaines raisons pratiques justifient que nous envoyions des représentants pour gérer nos affaires. La montée en puissance du principe représentatif n’est pas sans lien avec la montée en puissance du principe électif. La notion de représentation repose sur trois techniques : la personnification, la délégation, et la représentation mimétique. Mais aujourd’hui, cette théorie est critiqué dans le sens où la grande difficulté, est de savoir si l’on peut représenter la volonté de quelqu’un. Pour certains auteurs tel que Rousseau, il est impossible d’imaginer que l’on puisse véritablement représenter la volonté car « si je peux affirmer aujourd’hui que ce que veut tel homme je le veux aussi, en revanche, comment puis-je penser ou admettre que ce qu’il voudra demain, je le voudrais aussi ? ». C’est la raison principale qui conduit Rousseau à assimiler la représentation à une fiction, car à supposer que le peuple possède bien une volonté, comment vérifier que c’est bien cette volonté-là qu’exprimeront les représentants ?

Il y a d’autres manières de critiquer la représentation. Cette autre manière emprunte la voie de l’adaptabilité incertaine de la théorie du mandat : Rousseau met au cœur de son propos le facteur temps et le caractère insaisissable de la volonté.

La représentation ne peut être qu’une fiction, car, à supposer que le peuple ait une volonté, que signifie au juste une volonté générale ? Quelques-unes ont les pouvoirs sur les autres.

Une autre critique peut être établit, en effet est-il pertinent d’appliquer au droit constitutionnel les principes qui fonctionnent pour le droit privé ? S’il est facile d’identifier deux personnes (présupposé nécessaire pour la représentation), il est difficile d’identifier les deux entités en droit public. C’est le problème posé par l’existence de la représentation des groupes. Si tous les membres de l’assemblée sont élus, il est difficile d’admettre que 51 sur 100 vont être porteur de cette volonté. On va cristalliser la notion de volonté générale alors que ce sur quoi suppose cette volonté est en mouvement permanent. Le représentant est là, sur la base d’un rapport de confiance.

Ces critiques entraînent le philosophe du droit Raymond Carré de Malberg a développé la théorie de l’organe. La représentation politique n’est pas une authentique représentation, ce serait juste un phénomène intellectuel, un mécanisme destiné à rendre compte d’un phénomène politique. Ce serait une fiction qui veut que la volonté exprimée par certains individus est censée être non pas la leur propre mais celle d’un autre. D’où l’idée qu’il faudrait substituer une véritable théorie de l’organe, « pas plus qu’une bouche représente un homme, on ne peut affirmer que le parlement représente le souverain ». Cette théorie a un mérite, elle permet de contourner certaines des difficultés inhérentes à la théorie du mandat.

Les démocraties représentatives occidentales reposent sur les partis politiques qui sont des acteurs clés de celles-ci, néanmoins, il apparaît que l’adhésion à ces partis diminue de nos jours.

B) Le déclin de l’adhésion aux partis politiques

Socialiser et intégrer les citoyens dans la participation de la vie politique, sont les rôles fondamentaux des partis politiques. Ils agrègent les demandes des citoyens et élaborent des programmes, afin de se présenter devant leurs électeurs. De nos jours, il apparaît que les deux premières fonctions sont parfois en déclin. En effet, la présidentialisation des institutions et la médiatisation rendent l’image des partis politiques péjoratifs. Leur but n’apparaît plus comme la représentation de la volonté des citoyens mais un but visant plutôt la conquête du pouvoir. Les partis face aux problèmes économiques et sociaux, offrent des alternatives crédibles à des citoyens de plus en plus déçus, critiques, qui doutent de la compétence des gouvernants à tenir leurs promesses. On leur reproche de ne plus être à l’écoute

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