Contrat Social
Rapports de Stage : Contrat Social. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar miliki • 3 Mars 2013 • 4 461 Mots (18 Pages) • 1 267 Vues
Du contrat social
Première édition, Amsterdam 1762.
Du contrat social ou Principes du droit politique est un ouvrage de philosophie politique de Jean-Jacques Rousseau publié en 1762. Il est connu pour exposer avec clarté et force que la seule forme de pouvoir politique légitime est le pouvoir qui trouve son fondement dans la volonté du peuple (ou « volonté générale »). Il est souvent considéré comme le principal inspirateur des idées de la Révolution française.
Contexte du Contrat social
Origine et les fondements de l'inégalité
Article détaillé : Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes.
La politique est un sujet qui intéresse Rousseau depuis longtemps, et le Contrat social n’est pas la première de ses œuvres qui y soit consacrée. Ainsi, dès 1735 il donne une idée de ce que sera sa conception et son intérêt pour le sujet politique dans l’article « Économie Politique » de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers avec cette phrase : « Il est certain que les peuples sont, à la longue, ce que le gouvernement les fait être » ; phrase qu’en 1752 il reformule dans la préface de Narcisse ou l'Amant de lui-même : « les vices n’appartiennent pas tant à l’homme qu’à l’homme mal gouverné. »
Le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, paru en 1755 est le travail de Rousseau pour répondre à la question posée par l’académie de Dijon en 1753 « Quelle est l'origine de l'inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle ? ». La nature de l’homme avant que l’Histoire et les types de société ne l’altèrent est pour Rousseau le moyen de comparer et de statuer sur ces différents types d’organisation. Rousseau définit donc l’état de nature, qui n’est pas un « état sauvage » mais une fiction philosophique comme hypothèse heuristique, un état obtenu par abstraction en soustrayant ce que la société a apporté à l’homme. Il décrit ensuite la façon qu’a eu l’homme de s’organiser en société, à partir de la pratique de l’agriculture et du droit de propriété qui en advient nécessairement. Le Discours traite de la légitimité des sociétés et des types de pouvoirs, et expose ce que seront les fondations politiques du Contrat social.
Présentation du Contrat Social
Dans Du contrat social, Rousseau établit qu'une bonne organisation sociale repose sur un pacte garantissant l'égalité et la liberté entre les citoyens. Ce pacte est contracté entre tous les participants, c'est-à-dire l'ensemble exhaustif des citoyens. Dans le pacte social, chacun renonce à sa liberté naturelle pour gagner une liberté civile. La souveraineté populaire est le principe fondamental du contrat social. L'indivisibilité de cette souveraineté est un autre principe fondamental, par lequel il faut comprendre que le pouvoir du Souverain ne saurait être divisé (Rousseau emploie ce terme pour désigner le peuple souverain) et ne peut s'en séparer par intérêt personnel, car l'intérêt personnel est contraire à la recherche de l'intérêt général, seul objectif du contrat social. Ce contrat social, Rousseau le voit comme faisant suite à l'état de nature dans lequel règne la loi du plus fort. Pour lui, la loi du plus fort ne peut être un principe directeur d'une société car il est incompatible avec l'intérêt général, et donc avec le contrat social : « Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir. »
La perte du contrat social, c'est le retour à l'état de nature, primitif, animal, « tyrannique et vain ». Une société qui rompt son contrat social ne serait plus une société libre....
Du contrat social commence par ces mots:
« Je veux chercher si, dans l'ordre civil, il peut y avoir quelque règle d'administration légitime et sûre, en prenant les hommes tels qu'ils sont, et les lois telles qu'elles peuvent être. Je tâcherai d'allier toujours, dans cette recherche, ce que le droit permet avec ce que l'intérêt prescrit, afin que la justice et l'utilité ne se trouvent point divisées. » (Livre I, Préambule)
Du contrat social est un traité de philosophie politique présentant comment l'homme, une fois passé de l'état de nature à l'état de société, peut mettre en place un ordre social au service de l'intérêt général. Le pacte social que propose Rousseau établit que chacun doive renoncer à ses droits naturels pour obtenir la liberté que procure la société. Cette aliénation de chaque sujet de l'État est ce pacte qui offre à chacun l'égalité : « Les clauses [du pacte social] se réduisent toutes à une seule : l'aliénation totale de chaque associé avec tous ses droits à toute la communauté : car premièrement, chacun se donnant tout entier, la condition est égale pour tous ; et la condition étant égale pour tous, nul n'a intérêt de la rendre onéreuse aux autres. » (Livre I, Chapitre 6) La légitimité du pacte social repose sur le fait que l’homme n’aliène pas au sens propre son droit naturel mais comprend que le pacte social est au contraire la condition sine qua non de l’existence de son droit naturel.
C'est sur ce pacte que Rousseau fait reposer la démocratie. Si la liberté et l'égalité ne sont pas assurées par le peuple souverain (qu'il appelle le Souverain par personnification) envers lui-même, ou si des intérêts particuliers font que le pacte est divisé ou aliéné (chapitres 2.1 et 2.2 réference), alors c'est l'état de nature primitif qui reprend ses droits. Rousseau dit que rompre ce pacte sera faire que « l'état de nature subsisterait, et l'association deviendrait nécessairement tyrannique ou vaine ».
Pour Rousseau, « le principe de la vie politique est dans l'autorité souveraine », et toute division de cette autorité est nuisible : « Toutes les fois qu'on croit voir la souveraineté partagée, on se trompe ; que les droits qu'on prend pour des parties de cette souveraineté lui sont tous subordonnés, et supposent toujours des volontés suprêmes dont ces droits ne donnent que l'exécution. »
Il aborde également les problèmes législatifs, dans le livre II, (« par le pacte social, nous avons
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