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Commentaire De Texte: Extrait élements De Philosophie d'Alain

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Par   •  17 Mars 2013  •  820 Mots (4 Pages)  •  3 486 Vues

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Ce texte est un extrait de l’œuvre Eléments de Philosophie d’Alain. Alain (1868-1951) était un philosophe, mais aussi un journaliste et un professeur de philosophie. Dans cet extrait, il traite du thème de la vérité, et plus précisément de la difficulté d’être sincère dans une société où la morale réprime la médisance et impose des règles de conduite et des valeurs fortes.

La question que se pose Alain dans ce texte est : Faut-il toujours être sincère et dire la vérité au nom de la morale ? Si non, est ce de la lâcheté ? La thèse qu’il y défend est que malgré ces valeurs qui nous guident , nous sommes obligés d’être lâche et de brider notre sincérité naturelle pour bien vivre en société.

Dans un premier temps, Alain raisonne par induction. En effet, il démarre son explication par une énumération de faits qui décrivent notre comportement contraire à la morale de notre société. Il décrit cette morale : « La loi punit la médisance, et les mœurs les plus sévères s’accordent ici avec la loi. » Puis il constate les contradictions suivantes : « Le témoin doit la vérité au juge, mais non à n’importe qui. Personne n’approuvera que l’on rappelle une ancienne faute, maintenant expiée et réparée ». Il aboutit à l’établissement d’une règle générale : toute vérité n’est pas bonne à dire et nous devons nous méfier de notre sincérité naturelle.

Le premier argument d’Alain est que dans bien des situations, une totale sincérité n’est pas utile. Pour cela, il met en évidence la contradiction entre la nature humaine et la morale au travers d’une série de questions. Alain utilise un ton ironique et offusqué qui prend le lecteur à témoin et qui laisse apparaitre sa position pour démontrer cette évidence. A chacune de ces questions, le lecteur se rend compte qu’il ne pourrait décemment pas toujours donner la réponse première qui lui vient à l’esprit dans le cadre de la morale. Il montre ainsi au lecteur que mentir est parfois plus moral que de dire la vérité.

Il remarque ensuite que le fait de se taire peut s’apparenter à du mensonge mais ne remet pas en cause notre sincérité. Se taire permet, dans un sens, de ne pas mettre en cause notre parole : étant donné que l’on ne dit rien, on ne peut rien nous reprocher d’avoir dit. On ne ment pas, et on n’est pas pour autant sincère, mais le silence ne fait pas nous un être totalement honnête. Dans un autre sens, se taire peut être pris comme du mensonge par omission, comme l’explique Alain. En effet, ne pas dire ce que l’on pense à quelqu’un peut être considéré comme du mensonge. On peut même appeler cela lâcheté, dans le sens où une personne aurait peur de dévoiler ses pensées à quelqu’un qui les mérites : un ami, un proche… Mais l’on est bien souvent poussé à mentir par omission afin de préserver de bonnes relations sociales.

Alain démontre plus loin que nous faisons, de toute façon, tous preuve de lâcheté dans l’application de certaines règles qui sont les bases de nos valeurs. Il cite l’exemple de la sincérité obligatoire dans l’amitié : entre amis on doit tout ce dire. Et pourtant la bienséance et la bonne entente en société impliquent qu’on ne pas toujours être sincère, même si l’on adhère à ses mœurs : la morale nous pousse à agir différemment,

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