Philosophie politique dans Game of Thrones

Philosophie politique dans Game of Thrones

I) L'omniprésence de la doctrine de Hobbes ?

– Thomas Hobbes est un philosophe anglais du 17ème siècle qui élabore une théorie du

pouvoir dans un traité intitulé, Léviathan, (1651)

– Le penseur britannique part de ce qu'il appelle « état de nature ». Hobbes porte un

regard pessimiste sur cet état. L'intérêt personnel, la survie, finissent toujours par

l'emporter, si bien que c'est la loi de la jungle qui se résume « à la guerre de tous

contre tous ». C'est pour cela que notre auteur se réapproprie la phrase du

dramaturge latin, Plaute : « homo lupus homini », « l'homme est un loup pour

l'homme ».

– L'homme n'est pas naturellement bon et si l'Etat doit apparaître, c'est par nécessité,

pour rendre possible la coexistence pacifique de ces libertés qui se menacent

réciproquement.

– L'Etat naît donc de la peur de la mort violente, la recherche de son évitement impose

l'union de tous.

– Les sujets en effet doivent conclure un pacte avec le chef qui les défendra, mais qui

exige d'eux un transfert absolu de souveraineté.

– Le gouvernement, selon Hobbes, doit donc être fort. La fonction du pouvoir politique

est de juguler et d'encadrer la violence inhérente à l'homme.

– Cet état peut exiger tout de ses sujets, du moment qu'il leur garantit la préservation de

leur vie. C'est là le pacte hobbesien. L'Etat doit inspirer la crainte et ne pas hésiter à

avoir recours à la force pour punir ceux qui rompraient le pacte. Le pouvoir absolu est

donc le modèle politique de ce philosophe.

– Les pleins pouvoirs donnés au souverain comporte le risque d'une dérive tyrannique.

Cette dérive tyrannique consiste en le fait que le souverain rompt le pacte de son côté,

en agissant que pour son propre intérêt.

II) Le modèle machiavélique

– Nicolas Machiavel est un penseur florentin du 16ème siècle. Toute sa doctrine politique

est exposée dans un traité de 1513, intitulé Le Prince. L'action politique est une affaire

d'équilibre entre force, ruse et vertu, chacune de ces attitudes étant dictées par les

circonstances.

– Cette adaptabilité, voire cet opportunisme, est nécessaire vu la malignité fondamentale

des hommes. Il est d'autant plus nécessaire chez le souverain qui doit avant tout

défendre son peuple par tous les moyens.

– Machiavel dit que dans le domaine politique, il faut mieux être craint qu'aimé. En effet

l'affection du peuple n'est pas un socle assez solide pour exercer son autorité.

L'anarchie régnerait à nouveau. Cependant il ne

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