L'art détourne-t-il de la réalité ? Un artiste doit-il nécessairement être un créateur ? Ou bien n'est-il là que pour imiter la réalité ? L'art obéit-il à des règles ? L'art peut-il échapper aux critères du beau ? Peut-on s'accorder sur le b
Cours : L'art détourne-t-il de la réalité ? Un artiste doit-il nécessairement être un créateur ? Ou bien n'est-il là que pour imiter la réalité ? L'art obéit-il à des règles ? L'art peut-il échapper aux critères du beau ? Peut-on s'accorder sur le b. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Stella Pinnisi • 20 Février 2018 • Cours • 2 592 Mots (11 Pages) • 1 369 Vues
L'ART
Problématique : l'art détourne-t-il de la réalité ? Un artiste doit-il nécessairement etre un créateur ? Ou bien n'est-il là que pour imiter la réalité ? L'art obéit-il à des règles ? L'art peut-il échapper aux critères du beau ? Peut-on s'accorder sur le beau ?
Introduction :
l'art est souvent synonyme d'imaginaire et s'oppose à la réalité. De même l'art se distingue de l'artisanat car l'un réalise un chef-d’œuvre pendant que l'autre fabrique un objet utilitaire. Mais surtout l’œuvre d'art va faire appel a l'émotion, au concept et à l'esthétique pendant que l'objet fabriqué remplit une fonction. Par conséquent peut-on poser l'interrogation suivante que l'artiste est nécessairement un créateur ? L'art obéirait-il quand même à des règles ? L'artiste a la capacité de faire ressortir l'âme des etres et des choses. Ainsi va-t-il au-delà de la simple apparence ? L'art peut-il se définir alors par une imagination totale ou bien par la reproduction du réel ? L'esthétique existe-t-elle vraiment ? Ou bien est-ce l'artiste qui l'a construit ? Enfin l'esthétique révélerait-elle l'universalité des goûts ?
I. Qu'est-ce que la création artistique ?
Il faut attendre le 18e siècle pour que l'art se détache de la fonction utilitaire qui l'avait jusqu'à l'or. On voit apparaître l'art pour l'art détaché de toute autre fonction. Néanmoins si le mot art est apparu avec les beaux-arts au 18e en revanche la création artistique est connu depuis la préhistoire.
A) Art et pensée symbolique
1) apparition de l'art et de la conscience de la mort
*pour Georges Bataille, l'art est apparu au moment où l'homo sapien sapiens découvre la finitude
c’est-à-dire la mort d'autrui avec les premières sépultures. L'homohabilis a découvert la technique des outils pour se protéger du monde et l’homo sapiens est l'homme accomplit, car il découvre en même temps que son angoisse de mort la faculté de la sublimer en faisant de l'art. L'art devient pour lui la seule manière de comprendre la déchirure de l'homme dû a sa finitude. Avec l'homo sapiens c'est le commencement de la pensée symbolique. En effet en laissant une trace de lui, une empreinte de son passage, il s'immortalise symboliquement. (comme le désir de reproduction)
* Dans le banquet de Platon, Diotime définit l'art comme un moyen de s'éterniser par la pensée en laissant ses œuvres a la postérité, l'artiste laisse non seulement une trace de son passage mais également de son être. Il sublime la aussi son angoisse de la finitude et s'immortalise par l'esprit.
Nous pouvons expliquer l'universalité de l'art par une conscience accrue de la mort. Cette universalité viendrait d'une souffrance, d'une interrogation sur la mort et sur l'être. L'art devient l'expression pour l'homme de ses affects et de ses pensées les plus profondes.
Cependant, l'art n'est-il pas autre chose qu'une expressivité ? Ne se definirait-il pas par l'esthétique ?
2) le temps dans l'art
*selon l'expression de Hegel, « esthétique » (19e ), l'art donne aux objets une « idéalité », qui imprime une valeur à des objets tres insignifiant dans la vie quotidienne. L'art attire notre attention sur une simple orange dans une nature morte, en plus du fruit nous apercevons son esthétique et l'orange devient plus belle que belle. Mais en plus de cette idéalité, Hegel remarque que l 'art rend durable ce qui est fugitif dans la réalité c’est-à-dire ce qui a une durée de vie très courte. L'orange e été éternisée par l'artiste mais c'est aussi ce qu'il la rend plus belle. Le sourire de Mona Lisa par le geste artistique de Léonard de Vinci à travers la Joconde. En ce sens, la tempolarité à travers l'art change, nous n'avons plus a faire au temps de la durée et la finitude, mais à un allongement du temps jusqu'à esquisser l'éternité.
Si l'art change la temporalité des choses et relève également d'un moyen d'expression des tourments humains, n'y-a-t-il pas d'autres moyens pour le définir ? Ne se caractériserait-il pas par l'esthétique ou des critères de beauté ?
B. L'art et le beau
1) y-a-t-il des critères universels de la beauté ?
L'art a longtemps été associé au beau mais la beauté invariable et universelle n'est-elle pas un postulat ? Comment juger ce qui est beau de ce qui ne l'est pas ?
*selon Diderot tente d'établir des critères de beauté dans « œuvre esthétique » (18e )qui sont la notion de rapport c’est-à-dire d'ordre, de proportion, d'arrangement, d'équilibre et de symétrie. On retrouve ses critères dans la baigneuse d'Allegrain à travers le réalisme des formes et la fluidité des lignes. Mais peut-être que Diderot se fonde encore sur les notions de l'art tel que les classiques l'entendent. Nous allons voir qu'il peut y avoir d'autres determinations dans les critères de l'art.
*selon Hegel, dans « esthétique »(1835) va distinguer plusieurs formes esthétiques :
- la forme symbolique qui relève d'une disproportion entre la forme et le contenu. A certaines époques on renonce à représenter des images de dieux et à d'autres on représente les personnages sacrés de façon schématique et symbolique. À l'art paléochrétien, l'art obéit à des normes : visages et regards de face fixe, sans expression, corps disproportionnés. Ce sont des stéréotypes de l'art représentation.
- Hegel reconnaît la forme classique de l'art qu'il détermine par : « rien de plus beau ne s'est vu et ne se verra ». hegel parle d'accords parfaits entre la forme et le contenu. C'est la forme pure qui selon lui est la forme qui s'identifie au contenu. C'est l'unité parfaite.
- Pour Hegel il faudra attendre la forme romantique pour exprimer « l'essence de l'absolu » c’est-à-dire la forme vivante de l'esprit qui va au-dela de la perfection classique dans la mesure ou cet art romantique est encore plus proche du réel par son expressivité. C'est l'interiorité exprimé, le liberté humaine ressentie et traduite dans l'art. (voir Friedrich). Pour lui, les œuvres reflètent l'émotion pour mieux comprendre l'expression de la nature comme la brume et les puissances de la nature qui nous dépassent. On est dans l'esprit du lyrisme (expression d'une émotion perso intense).
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