Dissertation : L’art contribue à nous élever l’âme au lieu de nous traîner dans la bassesse.

« L’art contribue à nous élever l’âme au lieu de nous traîner dans la bassesse. »

L’auteur, privilégiant par cette phrase une forme d’art, se rend lui-même aveugle, restant hermétiquement fermé à l’innovation et à la nouveauté. Pourquoi l’art devrait-il se contenter d’un seul but, d’une seule raison d’être alors que les possibilités sont innombrables ? Cette citation m’engage donc dans une impression générale de désaccord.

Tout d’abord, force est de constater que l’art peut prendre de multiples formes, notamment informatif. L’art nous traînait-il dans la bassesse lorsque archéologues et historiens tentaient d’en apprendre plus sur l’histoire d’antiques civilisations ? Contribuait-il pour autant à nous élever l’âme ? Rien de tout cela, l’art ayant ici un but purement informatif, nous permettant par conséquent d’assimiler de nouvelles connaissances sur notre passé.

Ensuite, l’art a été, est, et sera pour toujours une affaire subjective, chaque personne ayant son propre avis sur le sujet. L’interprétation d’une œuvre d’art, quelle qu’elle soit, est libre. Ainsi, si l’auteur de l’objet de cette dissertation pense sans en démordre que l’art doit contribuer à nous élever l’âme plutôt que de le « traîner dans la bassesse », soit. C’est son opinion sur le sujet, son opinion est respectée, mais ce n’est pas pour autant qu’il faille la généraliser.

Je ne pense pas qu’il y ait de Vérité artistique, une forme d’art meilleure ou plus pertinente qu’une autre. Comme l’a dit Protagoras « L’homme est la mesure de toutes choses ». Si ce proverbe n’est pas à l’origine en rapport à l’art, il s’en accommode cependant très bien et permet d’appuyer les précédents propos.

Enfin, que dire de plus pour vous convaincre que l’art n’est pas enserré dans cet étau, condamné à se contenter d’élever l’âme ? Et bien, tout simplement, l’art a bien souvent été utilisé afin de dénoncer les travers d’une société. De nos jours, où la société de consommation est régulièrement sous les feux des projecteurs, ou bien lors des temps anciens, l’art était un moyen de communication, accusant les divers problèmes existants.

Au bout du compte, force est de constater que, lorsque l’art ne nous élève pas l’âme, cela ne signifie pas pour autant nous traîner dans la bassesse. L’art peut remplir de multiples fonctions diverses et variées, prenant tantôt un intérêt informatif lorsqu’il s’agit d’étudier des œuvres ayant un intérêt historique, tantôt dénonçant les défauts de notre société. Certes, l’art peut élever l’âme, mais en aucun cas il ne doit s’agir d’une obligation. Car au final, l’art, sous toutes ses formes, ne reste-t-il pas qu’une grande question de point de vue ?

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