Structure intentionnelle ou intentionnalité de la conscience
Analyse sectorielle : Structure intentionnelle ou intentionnalité de la conscience. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 5 Janvier 2014 • Analyse sectorielle • 932 Mots (4 Pages) • 1 261 Vues
à la moite intimité ¬gastrique pour filer là-bas, par-delà soi, vers ce qui n’est pas soi» (Situation, I).
Mais la conscience est toujours en même temps conscience de soi; c’est-à-dire qu’elle est toujours à la fois conscience de quelque chose et conscience de cette saisie elle-même (sinon on aurait conscience des choses sans en être conscient, ce qui est absurde) ».
Cela veut dire que la conscience est toujours liée à autre chose qu’elle même, à cet objet sur lequel elle va porter, et qu’elle vise.
Sartre, autre philosophe qui s’est intéressé à la conscience écrit: « La conscience n’est rien d’autre que le dehors d’elle-même ». Pour lui dans son intériorité la conscience est un vide. Et un monde vide n’aurait plus de signification pour la conscience (rien ne serait objet de conscience). Il lui faut des objets , un monde. Le monde est l’essence de la conscience.
Cela veut dire aussi que dans un pur rapport à elle-même, la conscience ne peut exister comme conscience : elle a donc besoin de quelque chose d’extérieur pour être conscience. La conscience a pour intention de « remplir » son intériorité par l’extériorité du monde. Et c’est en ce sens que l’on parle de la structure intentionnelle ou de l’intentionnalité de la conscience.
L’intérêt de l’approche phénoménologique aura été de montrer la dépendance de la conscience par rapport à l’extériorité du monde sensible. Mais comme nous l’avons déjà souligné aussi, la conscience est aussi un pouvoir de connaissance sur soi, c’est à dire un pouvoir de réflexion sur soi : on parle ainsi de la dimension réflexive ou égologique ( égo = le moi) de la conscience humaine.
II°) La conscience de soi : sa nature , sa fonction
1) La conquête du « Je pense » ou le cogito cartésien :
Descartes est le premier qui, dans l’histoire de la philosophie va montrer la structure réflexive de la conscience. Il se propose de montrer comment à travers le phénomène de la pensée, le sujet en arrive à avoir une connaissance sur lui-même. Descartes part du doute, activité qui a pour but de l’amener à remettre en cause l’existence du monde sensible. Pour Descartes le doute doit être hyperbolique (exagéré), méthodique (il est une méthode pour arriver à une vérité), systématique et volontaire.
Il va douter de tout (des idées reçues, des vérités mathématiques, du monde sensible qui l’entoure) jusqu’à douter de ce qu’il est en train de faire (douter). Descartes se rend compte qu’il ne peut pas douter de son doute. Et même s’il le faisait, il serait toujours en train de douter, de re-douter. Le doute résiste à tout autre doute car on continue toujours de penser. Descartes en arrive à cette première vérité : il y a une seule chose dont je ne peux pas douter, c’est que je doute.
En doutant je suis un sujet pensant et sa célèbre expression « je pense, donc je suis » apparaît dans ses Méditations Métaphysiques. Le cogito cartésien (je pense donc je suis) est la première certitude de la philosophie cartésienne. Le « je pense, donc je suis » signifie aussi qu’on a conscience de ce qu’ont est, à travers notre pensée.
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