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Peut-on penser séparément le corps et le sujet pensant ?

Dissertation : Peut-on penser séparément le corps et le sujet pensant ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Septembre 2020  •  Dissertation  •  1 012 Mots (5 Pages)  •  963 Vues

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Le sujet pensant a été, et est toujours, source de fascination pour de nombreux philosophes.

Le sujet pensant désigne le « moi » donc nos pensées, notre capacité de réflexion, notre métaphysique en quelque sorte. Tandis que le corps désigne tout ce qu'il y a de plus physique : notre peau, notre chair, nos organes; ce qui nous compose, ce qui nous permet de vivre, se mouvoir, d'accomplir. L'action de penser, c'est réfléchir à une question, un sujet ou simplement imaginer quelque chose. Nous pouvons donc nous demander si le corps est le vaisseau du sujet pensant, du moi. Ou si ce dernier se suffit à lui-même et est indépendant du corps. Ainsi, nous verrons dans une première partie que le corps est le vaisseau du sujet pensant puis dans une seconde partie que le sujet pensant est en partie dissociable du corps.

Le corps est le vaisseau du sujet pensant. Le corps est donc vaisseau de notre conscience. « Conscience » signifie « avec savoir », c'est donc avoir la connaissance, se rendre compte de soi-même, de son corps et de celui des autres ainsi de ce qui nous entoure . Et en effet, sans corps, la conscience ne s'exprime pas. Descartes disait « Cogito ergo sum » (« Je pense donc je suis »). Il définissait et prouvait son existence, sa conscience sans la séparer de son corps. Pour lui la conscience a été mise dans le corps par Dieu. Nous pourrions donc supposer, voire affirmer, qu'étant l’œuvre et la volonté de Dieu, alors la pensée – la conscience, le moi – ne peut être séparée de son vaisseau de chair. De même que nous percevons d'abord un corps puis une conscience. Nous voyons l'Homme dans son intégralité réelle (bien que la réalité soit subjective) et palpable avant de voir sa personnalité, le reflet de son « moi ». Mais inconsciemment nous allons toujours allier le corps à un sujet pensant. Cela nous paraît alors impossible de séparer les deux puisque la conscience anime le corps et nous fait réaliser les choses. En quelque sorte, la conscience donne vie au corps. Ainsi nous pouvons dire que le corps et la conscience sont liés et indissociables. Comme le pensait Descartes, un corps mort est un corps sans conscience.

Cependant, le sujet pensant n'est pas que conscience. Comme le disait Freud « Le Moi n'est pas maître en sa propre maison », c'est-à-dire que le « moi », donc la conscience, n'est pas seul à composer le sujet pensant. En effet, nous avons conscience que nous dormons et pourtant nous ne le vivons pas. Notre corps est inanimé sans être mort. C'est là que le « moi » de Descartes s'arrête. Le sujet pensant est forcément composé d'une partie qui nous est inconnues. C'est ainsi que Freud se penchera sur la question et nommera cela « l'inconscient » et le rendra indissociable du conscient. Ainsi, il nommera « le Ça » la partie d'où vient nos désirs et pulsions et « le Surmoi » la partie qui aura intériorisé les valeurs et codes de conduite en société que nous avons rencontré lors de notre éducation. Cette partie régule le Ça, c'est-à-dire que nos désirs n'atteindront pas le Moi et seront oubliés mais pas effacés. Le Moi exprimera donc ces deux parties du sujet pensant définies par Freud. Et nous nous en rendons bien compte lorsque nous dormons ou

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