Explication Locke LII C27 §23
Analyse sectorielle : Explication Locke LII C27 §23. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hock • 4 Janvier 2019 • Analyse sectorielle • 1 977 Mots (8 Pages) • 1 563 Vues
Philosophie : Explication de texte
Dans ce texte extrait du paragraphe 23 du chapitre 27 du livre II de l’Essai sur l’entendement humain, Locke, philosophe anglais du 17ème siècle, s’intéresse à la conscience. La problématique qu’il pose est comment déterminer le soi ? La thèse qu’il va employer est que le soi est déterminé par l’identité personnelle. Nous retrouvons dans cet extrait, les thèmes de la conscience, la substance ainsi que l’identité. Comme la problématique, l’enjeu principal de ce texte est de définir le soi mais aussi de voir ce qu’est la conscience. Ce texte peut être coupé en deux moments qui corresponds aux deux paragraphes puisque dans le premier Locke va formuler deux hypothèses sur la conscience et dans le deuxième, il va donner un exemple afin d’arriver à sa thèse. Pour analyser et expliquer ce texte, nous traiterons dans une première partie le premier paragraphe et ces hypothèses sur la conscience. Puis dans une deuxième partie, nous aborderons le second paragraphe et sa définition de l’identité personnelle selon Locke et sa définition du soi. Pour finir, dans une troisième et dernière partie, nous mettrons en place une critique que nous pouvons faire de cet extrait.
Dans ce premier paragraphe, Locke va exposer un argument qui servira à répondre à sa problématique : « Il n’y a que la conscience qui puisse unir en une même personne des existences éloignées, et non l’identité de substance. » (l.1-2). En effet, il va dire que la conscience qui est un acte par lequel un sujet est capable de se consulter lui-même est la seule chose qui puisse en un même être pensant, intelligent et capable de raison et de réflexion, rassembler le fait de demeurer le même avec le temps et ce qui reste identique à soi malgré les changements survenus dans ses propriétés apparentes. Dès cette première phrase, Locke va nous dire que la conscience est une part importante du soi. Il va appuyer cela en introduisant ça phrase par « Car » (l.2) et en disant que peut importe ce qui demeure identique à soi malgré les changements (« substance ») il n’existe pas d’être capable de réflexion sans la capacité à se consulter soi-même. Il va utiliser un exemple pour illustrer cette argumentation. Il va exposer le fait qu’une personne décédée (« cadavre » l.3) n’est pas une personne en le comparant à n’importe quelle substance sans conscience donc à n’importe quel objet : outil, meubles… Ensuite, Locke va formulez deux hypothèses au sujet de la forme sous laquelle nous pouvons considérer la conscience. Nous apercevons cela par l’introduction de : « Pourrions-nous supposer […] ? ». Le fait de supposer amène une démarche proche de la science et pousse le lecteur à réfléchir à ce sujet. Puis le fait d’utiliser le verbe pouvoir montre un certain recule et demande si l’on peut se permettre de penser cela. La première hypothèse est « deux consciences distinctes et incommunicables faisant agir le même corps, l’une de jour et l’autre de nuit » (l.4-5). Il va comparer les deux consciences à « Socrate et Platon » (l.7). Et la deuxième est « la même conscience qui ferait agir à intervalles des corps distincts » (l.5-6) et va comparer la conscience à un homme qui change de vêtements.
Locke va amener par, « Il ne sert absolument à rien de dire » (l.10), un autre moment de son texte qui est la définition de l’identité personnelle. Afin d’arriver à la réponse de sa thèse. Il va dire : « les cas précédents » (l.10) pour monter qu’il va passer à autre chose, qu’il va dépasser un cap dans sa réflexion philosophique sur la détermination du soi. D’après les lignes 10, 11 et 12 Locke va indiquer que : que la conscience dans les deux hypothèses soit la même ou différente, que les substances immatérielles (non formé de matière (sans atomes)), ou matérielles qui introduisent ces consciences soit les mêmes ou différentes, dans tous les cas ils ne modifieront pas le fait que la conscience détermine si nous possédons une identité personnelle ou non : c’est-à-dire que le fait de réfléchir et d’être capable se consulter soi-même est un caractère qui rassemble même plusieurs choses en apparence différentes. Cela est une évidence selon Locke (« il est évident que » l.12) ce qui permet au lecteur d’avoir une certaine confiance en le philosophe puisqu’il à l’air sûr de ce qu’il dit. .Ensuite, l’auteur va introduire par un « Si » (l.14) une nouvelle donnée qui est la substance pensante (support stable ayant pour attribut la pensée). Il va accorder que cette substance pensante (de l’homme) est forcément immatérielle et peu se défaire de sa conscience passée. Puis de la ligne 16 à 18, il va expliquer cela en utilisant une maladie qui est la maladie d’Alzheimer qui sur des personnes atteintes de celle-ci, vont perdre la mémoire, oublier des éléments de leur vie passée. Puis il va redemander l’attention du lecteur en lui demandant une deuxième fois de supposer : « Supposez que ces intervalles de mémoire et d’oubli alternent régulièrement jour et nuit » (l.18). Il fait cela afin de démontrer que son hypothèse qui consistait en le fait de pouvoir avoir deux consciences dans un seul et même corps est vraie puisqu’avec l’exemple du malade, il montre que dans un seul corps (celui du sujet malade), nous avons deux personnes (oubli/mémoire) qui ont le même « Esprit immatériel » (l.19) c’est-à-dire la même substance (qui persiste) immatérielle qui sert de support à la pensée. Pour finir, dans la dernière phrase de cet extrait, Locke va venir conclure sont raisonnement et donner le fruit de sa recherche sur comment déterminer le soi. Il commence sa phrase avec « Ainsi » (l.20) qui annonce une conclusion, puis pour la première fois de cet extrait, annonce le terme principal de sa problématique qui est le soi (l.20) et annonce sa thèse (l.20-21) dans disant que le soi n’est pas déterminer par le fait d’être le même à travers le temps ou par la différence des attributs qui restent identiques à soi malgré le changement mais « seulement » (l.21) par le fait qu’a travers le temps, nous sommes les mêmes puisque nous gardons notre capacité à nous consulter nous-même.
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