Connais-toi toi-même
Dissertation : Connais-toi toi-même. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Milhoon • 27 Janvier 2018 • Dissertation • 1 276 Mots (6 Pages) • 6 884 Vues
Philosophie : « Connais-toi toi-même » |
Guillemain
Miléna
Depuis des siècles déjà, les philosophes se sont penché sur la question de la connaissance de soi. Le premier a rendre compte de cette connaissance est Socrate en cherchant à provoquer, chez autrui, la conscience de son non-savoir. Socrate est en quelque sorte le fondateur de la maxime qui dit « connais-toi toi-même ». La conscience prend une place importante dans l'apprentissage de soi. Beaucoup de philosophes, comme Descartes ou Freud, cherchent également à connaître tout ce qui nous consistue en tant qu'être vivant doté d'une conscience.
Ainsi, de quelles façons Socrate a su susciter chez autrui le désir de connaître la vérité ? Quelle est cette vérité ? Selon Socrates, peut-on l'atteindre véritablement ? De plus, quel savoir fondamental Descartes propose-t-il ?
Cependant, est-il possible de se connaître entièrement ? Pouvons-nous dégager des limites à la connaissance de soi ? Quels sont les arguments et les doctrines s'opposant à cette connaissance ?
Dans un premier temps, nous allons voir les origines de la maxime « connais-toi toi-même » attribuée à Socrate. Par la suite , nous nous intéresserons au développement exposé par Descartes sur la connaissance et la conscience de soi.
« Connais-toi toi-même » est tout d'abord l'inscription figurant sur le fronton du temple de la Pythie de Delphes, oracle d'Apollon. Elle est un rappel à l'ordre : l'homme ne doit pas oublier sa place et croire qu'il est l'égal des dieux. La connaissance totale, extérieure ou intérieure à soi, permettrait ainsi à l'homme de se placer au rang des dieux. Dans Oedipe Roi de Sophocle, l'oracle de Delphes rappelle à Oedipe, lors de sa venue, de se connaître lui-même et lui rappelle sa vraie nature : faillible et limité – sachant que ce dernier fait constamment preuve d'hybris, provoquant toujours les dieux de diverses manières. Socrate s'est assigné cette maxime comme principe fondamental à suivre pour devenir sage. En effet, dans la Grèce Antique, la connaissance de soi est synonyme de sagesse. Socrate a eu recours à ce que nous pouvons appeler « l'ironie socratique » : il interrogeait ses concitoyens sur ce qu'ils pensaient être vrai, pour ensuite les mettre dans une situation de contradiction personnelle. Ce qui devait leur permettre de s'interroger sur les fondements même de leurs connaissances et ainsi leur permettre de découvrir leur véritable identité et leur non-savoir. Socrate se disait doté d'une sagesse négative, il était conscience de son non-savoir : « Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien. ». Par cette affirmation, Socrate montre qu'il vaut mieux être conscient de son ignorance que de vivre dans l'illusion de la connaissance. Il est conscient que la vérité existe, même s'il ne la détient pas, c'est pour cela que se connaître soi-même permettrait de développer son désir d'atteindre cette vérité. Cette maxime est le fondement de la philosophie cartésienne.
Avant de pouvoir avoir une connaissance de soi, l'homme doit, avant tout, avoir conscience de soi. C'est ainsi, que Descartes affirme « Je pense donc je suis » – « Cogito ergo sum ». En effet, selon Descartes, il est possible de douter de tout ce qui nous entoure – comme le laisse entendre son argument du Malin Génie –, de notre corps, de l'existence des autres, etc. Cependant, il n'est pas possible de douter de notre propre pensée. La formule célebre de Descartes prend ici toute son importance « je doute, je pense, je suis » : un homme qui doute ne peut douter qu'il y ait un « je » qui doute. Il est conscient de sa pensée, c'est ainsi que le « cogito ergo sum » est formulé. « Je pense » serait donc une vértié première, vérité qui ne repose sur aucune autre vérité et qui permet d'en découvrir d'autres. C'est à partir de ce fondement que l'on peut commencer la recherche de la connaissance de soi.
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